La centaine de fermetures annoncée dimanche 15 avril faite suite à l’entrée en vigueur du nouveau plan de la police iranienne qui utilise désormais des caméras de surveillance et la reconnaissance faciale pour contrôler le port du voile dans les lieux publics.
Il aura fallu 24 heures pour constater les premiers effets du nouveau plan de la police iranienne en matière de contrôle du port du voile. Plus de 150 commerces et restaurants ont en effet été fermés par les autorités pour ne pas avoir respecté l’obligation du port du hijab par leurs employées, a annoncé la police dimanche 15 avril, rapporte le quotidien libanais francophone L'Orient-Le Jour.
Des fermetures ordonnées au lendemain de l’entrée en vigueur du nouveau plan de la police qui utilise désormais des caméras de surveillance et notamment la reconnaissance faciale, pour contrôler le port du voile par les femmes. Samedi 8 avril, la police iranienne a annoncé que les femmes iraniennes qui ne respecteront pas le port du voile obligatoire dans les lieux publics seront désormais identifiées à l’aide de caméras de surveillance « intelligentes ». Ces dernières recevront des sms d’avertissement les mettant en garde sur les risques judiciaires encourus si elles réitèrent.
« Malheureusement, les policiers ont dû mettre sous scellés 137 magasins et 18 restaurants et salles de réception dans le pays pour ne pas avoir prêté attention aux avertissements précédents », a ainsi déclaré le porte-parole de la police iranienne, Saïd Montazerolmahdi auprès de l’agence de presse iranienne privée Tasnim, rapporte 20 Minutes.
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Autre annonce : les conducteur·trices de voitures recevront également un avertissement sur leur téléphone portable si une passagère enfreint le code vestimentaire obligatoire. « Lors des dernières 24 heures, plusieurs centaines de cas d’absence du port du voile dans les voitures ont été enregistrés par les inspecteurs de police et les propriétaires des voitures ont été informés par des textos », a ajouté le porte-parole selon le média en ligne. La récidive entraînera la saisie de leur véhicule.
L’utilisation de la reconnaissance faciale par la police intervient dans un contexte de répression du gouvernement à l’encontre des femmes, qui sont nombreuses, depuis la mort de Mahsa Amini en septembre dernier, à défier le régime des Mollahs en refusant de porter le hijab, obligatoire en Iran depuis la révolution islamique de 1979.