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© Gage Skidmore

États-​Unis : l’ancien pré­sident Donald Trump décla­ré res­pon­sable d’agression sexuelle

Donald Trump a été condam­né, mar­di 9 mai, à ver­ser cinq mil­lions de dol­lars de dom­mages et inté­rêts à la jour­na­liste amé­ri­caine Elizabeth Jean Carroll pour une agres­sion sexuelle sur­ve­nue en 1996.

Le ver­dict a fait l’unanimité auprès des neuf juré·es. L’ancien pré­sident répu­bli­cain des États-​Unis qui espère recon­qué­rir la Maison Blanche en 2024, Donald Trump, a été recon­nu mar­di 9 mai res­pon­sable au civil d’une agres­sion sexuelle et de dif­fa­ma­tion par un tri­bu­nal civil de New-​York, rap­porte Le Monde. Le tri­bu­nal a condam­né l’homme de 76 ans, can­di­dat aux pri­maires répu­bli­caines, à ver­ser cinq mil­lions de dol­lars de dom­mages et inté­rêts à la jour­na­liste amé­ri­caine Elizabeth Jean Carroll. Une condam­na­tion his­to­rique : Donald Trump est le pre­mier ancien pré­sident amé­ri­cain à être décla­ré cou­pable au civil pour un délit de nature sexuelle, rap­pelle Libération.

Donald Trump com­pa­rais­sait devant la jus­tice depuis deux semaines suite à une plainte pour viol dépo­sée au civil – les faits étant pres­crits péna­le­ment – en novembre 2022 par Elizabeth Jean Carroll. L’Américaine de 79 ans accu­sait le mil­liar­daire de l’avoir vio­lée en 1996 dans une cabine d’essayage du rayon lin­ge­rie d’un grand maga­sin de luxe new-​yorkais. Selon son témoi­gnage, Donald Trump lui aurait deman­dé de l’aide pour choi­sir un cadeau des­ti­né à une autre femme. Elizabeth Jean Carroll serait alors entrée dans une cabine d’essayage sui­vie par le mil­liar­daire. D’après elle, il l’aurait pla­quée contre le mur avant de l’agresser, la péné­trant avec ses doigts puis avec son pénis. 

« Le monde connaît enfin la vérité »

Elle accu­sait éga­le­ment Donald Trump de dif­fa­ma­tion. Lorsqu’elle avait révé­lé les faits dans un livre publié en 2019, Donald Trump avait alors nié les accu­sa­tions dans un com­mu­ni­qué, pré­ten­dant ne pas connaître Elizabeth Jean Carroll. « Elle essaie juste de vendre son nou­veau livre, ça suf­fit à indi­quer sa moti­va­tion », écrivait-​il à l’époque, selon Le Monde.

Si les juré·es du tri­bu­nal de New-​York n’ont pas rete­nu l’accusation de viol, ils·elles ont jugé Donald Trump res­pon­sable d’agression sexuelle et de dif­fa­ma­tion à l’encontre de la plai­gnante. « Aujourd’hui, le monde connaît enfin la véri­té, a décla­ré Elizabeth Jean Carroll dans un com­mu­ni­qué après l’annonce du ver­dict. Cette vic­toire n’est pas seule­ment la mienne, mais celle de chaque femme qui a souf­fert parce qu’elle n’était pas crue. » 

Aucun effet juri­dique sur la can­di­da­ture de Trump

De son côté, Donald Trump, qui a refu­sé de se rendre au pro­cès, a fus­ti­gé sa condam­na­tion. « Je n’ai abso­lu­ment aucune idée de qui est cette femme, a‑t-​il écrit en lettres capi­tales sur son réseau social Truth Social. Ce ver­dict est une honte, une pour­suite de la plus grande chasse aux sor­cières de tous les temps. » Les avocat·es du mil­liar­daire ont annon­cé leur inten­tion de faire appel de la déci­sion du tribunal. 

Reste à savoir si cette condam­na­tion per­tur­be­ra la course à la Maison Blanche de Donald Trump. Elle n’aura tou­te­fois « aucun effet juri­dique sur la can­di­da­ture pré­si­den­tielle de Trump », notam­ment parce qu’il s’agit d’une « affaire civile » et non pénale, explique CNN.

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