La Chambre des représentants du Missouri a adopté un code vestimentaire plus strict, mais seulement pour les femmes.
Les élues du Missouri devront désormais siéger les bras couverts dans l’enceinte du capitole de Jefferson City, capitale de cet État, bastion du parti républicain. Le code vestimentaire mis à jour le 11 janvier dernier exige en effet que les femmes de la Chambre des représentants de l’État portent une veste ou un cardigan rapporte la chaîne d’infos américaine CNN.
Tous les deux ans, au début de la législature, les élus débattent du règlement intérieur, dont le code vestimentaire Et cette année, il était question de clarifier ce qui avait été décidé en janvier 2021, à savoir que les élues « peuvent porter une robe ou une jupe ou un pantalon avec un blazer ou un pull et les chaussures ou bottes appropriées », souligne CNN.
Pas de changement pour les hommes
C’est Ann Kelley, élue républicaine, qui a proposé un amendement obligeant les femmes à porter une veste de blazer. L’amendement a été légèrement modifié après les débats (pour inclure les cardigans), mais au final, le nouveau règlement intérieur adopté interdit désormais aux femmes – moins d’un tiers des élu·es – d’avoir les bras découverts. Pas de changement en revanche dans la tenue des hommes, qui doivent porter une veste, une cravate et un pantalon. Selon Ann Kelley, il est essentiel de maintenir « une atmosphère formelle et professionnelle » dans l’enceinte de la Chambre des représentants.
La décision sexiste n’a pas été bien accueillie par les élu·es démocrates du Missouri. « Vous savez ce que ça fait d’avoir un groupe d’hommes dans cette chambre vous regarder pour déterminer si vos vêtements sont appropriés ? », a ainsi demandé Ashley Aune à la tribune de la Chambre, qui dit avoir observé souvent un manque de tenue pendant son mandat sans que ce ne soit jamais lié à la présence ou pas d’un blazer. Selon CNN, Un autre élu, Peter Merideth – qui a refusé de voter l'amendement – s’est interrogé sur la différence entre un gouvernement qui oblige les femmes à « porter du tissu sur leur visage » et un autre contrôlant le nombre de couches recouvrant leurs épaules.