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Espagne : bien­tôt le pre­mier pays euro­péen à ins­tau­rer un congé menstruel ?

En Espagne, le Conseil des ministres a adopté mardi un avant-projet de loi ouvrant la possibilité aux femmes actives de bénéficier d'un congé menstruel. Il pourrait devenir le premier pays européen à mettre en place une telle mesure.

« Fini le tabou, la stigmatisation, la souffrance en silence », s'est félicitée mardi Irene Montero, ministre de l'Égalité en Espagne, après que le Conseil des ministres espagnol a adopté un avant-projet de loi ouvrant la possibilité pour les femmes qui travaillent de prendre un congé menstruel, sans durée limite, en cas de règles douloureuses. Il suffira de se rendre chez un médecin pour disposer d'un arrêt maladie à présenter à son entreprise, et qui sera rémunéré par la sécurité sociale, explique la correspondante en Espagne du Monde.

« Nous n'irons plus travailler en souffrance, nous n'aurons plus à nous gaver de médicaments avant d'aller au travail et à cacher que, certains jours, la douleur nous empêche de travailler. Toutes les femmes qui en ont besoin pourront bénéficier de ce congé menstruel si elles ont des règles douloureuses et invalidantes. Nous sommes le premier pays européen à reconnaître que la santé menstruelle fait partie des droits sexuels », a déclaré avec force Irene Montero devant le gouvernement espagnol. Ajoutant que des produits d'hygiène menstruelle seront gratuitement distribués dans les établissements scolaires, les centres pénitentiaires et ceux dédiés aux services sociaux « pour combattre la précarité menstruelle ».

En Europe, aucun pays n'a pour l'instant promulgué cette mesure. Contrairement au Japon - depuis 1947 - à Taïwan, à l'Indonésie, à la Corée du Sud et à la Zambie. En France, des entreprises proposent parfois ce congé à leurs salariées, comme récemment l’entreprise de conchyliculture Marédoc, installée à Frontignan.

À lire aussi I Chez Marédoc, congé menstruel en cas de marée haute

Accès renforcé à l'IVG

L'avant-projet de loi de santé sexuelle et reproductive et d’interruption volontaire de grossesse promet également d'autres avancées. Comme la suppression du délai obligatoire de réflexion de trois jours avant une IVG et la levée de l'accord parental pour les mineures de 16 ans souhaitant avorter. L'adoption de ce texte ne devrait cependant pas se faire avant 2023, selon Courrier international. Car il doit maintenant passer par le Conseil général du pouvoir judiciaire et le Conseil d’État espagnols, avant d’être de nouveau validé en Conseil des ministres, puis d'être débattu au Congrès des députés et au Sénat. 

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