Capture d’écran 2022 08 23 à 17.33.34
Chaîne Youtube APTN News

Canada : Michelle O’Bonsawin, toute pre­mière juge autoch­tone à sié­ger à la Cour suprême du pays

Le Premier ministre Justin Trudeau a nom­mé, le 19 août, une juge autoch­tone à la Cour suprême du Canada. Une déci­sion sym­bo­lique dans le but d'améliorer les rap­ports avec les peuples autochtones.

C'est une nomi­na­tion qui amorce la récon­ci­lia­tion du Canada avec les membres abénakis·es de la Première Nation d'Odanak. La déci­sion du pre­mier ministre cana­dien, Justin Trudeau, de nom­mer une membre du peuple autoch­tone des Abénaquis, ven­dre­di 19 août, est une pre­mière his­to­rique. L'occasion pour le gou­ver­ne­ment de pan­ser les bles­sures des peuples autoch­tones liées aux innom­brables scan­dales de dis­cri­mi­na­tion envers eux, près d'un mois après les excuses du pape François aux vic­times des pen­sion­nats autoch­tones.

« La juge Michelle O’Bonsawin est une membre très res­pec­tée du milieu juri­dique cana­dien et sa car­rière est remar­quable » a décla­ré le pre­mier ministre dans un com­mu­ni­qué. « Je suis convain­cu que [Michelle O’Bonsawin] appor­te­ra des connais­sances et des contri­bu­tions ines­ti­mables au plus haut tri­bu­nal de notre pays », ajoute-​t-​il dans son com­mu­ni­qué. La can­di­da­ture de Michelle O'Bonsawin doit être confir­mée ce jeu­di 24 août par Mary Simon, pre­mière gou­ver­neure géné­rale autoch­tone du pays. 

« Un moment historique »

Juge à la cour supé­rieure de jus­tice de l’Ontario depuis 2017, Mme O’Bonsawin est « par­fai­te­ment bilingue » en fran­çais et en anglais. C'est une condi­tion fon­da­men­tale pour le pre­mier ministre, qui s’est enga­gé mi-​août à pré­ser­ver le fran­çais, en net recul au Québec selon les dires de Radio-​Canada. Née au nord de Sudbury, la magis­trate autoch­tone est diplô­mée en droit de l’université d’Ottawa. Elle s’est notam­ment spé­cia­li­sée dans les domaines de la san­té men­tale et des droits de la personne.

« Je crois que mon expé­rience en tant que femme fran­co­phone issue des Premières Nations, mère, avo­cate, uni­ver­si­taire et juge me donne une com­pré­hen­sion et une connais­sance appro­fon­die de pre­mière main de la diver­si­té du Canada parce que moi et mon expé­rience de vie fai­sons par­tie de cette diver­si­té », a‑t-​elle affir­mé dans son for­mu­laire de can­di­da­ture ren­du public. Une nomi­na­tion émi­nem­ment saluée, notam­ment par le ministre de la Justice, David Lametti, qui affirme qu'il s'agit d'un moment historique. 

Selon les Nations Unies, en 2007, les peuples autoch­tones repré­sen­taient envi­ron 19 % des détenu·es fédé­raux, alors qu'ils et elles ne comptent que seule­ment 3 % de la popu­la­tion natio­nale. La pau­vre­té et « les formes de dis­cri­mi­na­tion existent au sein du sys­tème pénal » pré­ci­sait dans leur rap­port les Nations Unies. On mesure ain­si l'importance sym­bo­lique pour ces com­mu­nau­tés d'être repré­sen­tés dans la plus puis­sante ins­tance judi­ciaire du pays.

Lire aus­si I Oscars : 50 ans après, l'Académie s'excuse auprès de l’actrice autoch­tone Sacheen Littlefeather insul­tée et huée lors de la cérémonie


Partager
Articles liés

Inverted wid­get

Turn on the "Inverted back­ground" option for any wid­get, to get an alter­na­tive sty­ling like this.

Accent wid­get

Turn on the "Accent back­ground" option for any wid­get, to get an alter­na­tive sty­ling like this.