Ce dimanche 24 mars, à Buenos Aires, plusieurs dizaines de milliers de manifestant·es se sont rassemblé·es pour dire leur soutien aux Mères de la place de Mai, qui recherchent inlassablement leurs enfants disparu·es pendant la dictature. Pour la première fois depuis plus de quarante ans, leur mouvement est menacé par le gouvernement négationniste de Javier Milei, qui tente de les bâillonner et a annulé leur émission Madres de la Plaza.
Buenos Aires, dimanche 24 mars, Jour de la mémoire, elles ont noué une nouvelle fois leurs foulards blancs brodés de bleu et battu le pavé, accompagnées de milliers d’Argentin·es. Mais, fait inédit depuis un demi-siècle, les Mères de la place de Mai ont aussi marché pour leur survie. Ainsi vont les choses sous la gouvernance négationniste de Javier Milei.
Le 23 février dernier, la chaîne de télévision d’État TV Pública a en effet annoncé le retrait de ses ondes du programme Madres de la Plaza (“Les Mères de la Place”), réalisé par les Mères elles-mêmes tous les jeudis depuis 2008. Une décision décriée par ces militantes qui comptent plus que jamais sur cetespace médiatique pour faire entendre leurs revendications.
Trente mille disparu·es
Le mouvement des Mères de la place de Mai est pourtant une institution depuis plus de quarante ans. Depuis le début de la “guerre[…]