Anna Zingha, reine de fer

Cette sou­ve­raine redou­tée a com­bat­tu les enva­his­seurs por­tu­gais pen­dant plus de trente ans. Parfois décrite comme une femme cruelle et can­ni­bale, elle incarne pour­tant, aujourd’hui encore, une figure majeure de la résis­tance anticoloniale.

npg d34632 ann zingha by achille deveria printed by franaois le villain published by edward bull published by edward churton after unknown artist
© Bianchetti/​Leemage

Elle est de ces per­sonnes qui font men­tir les pré­ju­gés les plus tenaces. Celui qui veut que les femmes ne connaissent rien à l’art de la guerre, ou celui qui pré­tend que « l’homme afri­cain n’est pas assez entré dans l’histoire »*… Souveraine avi­sée et habile guer­rière, Anna Zingha aura bel et bien mar­qué les mémoires, de part et d’autre de l’Atlantique.

Quand elle voit le jour, en 1582, le monde qui l’entoure est en pleine muta­tion. Présents dans les envi­rons depuis un siècle et à Luanda depuis plus de vingt ans, les Portugais se sont lan­cés à la conquête du pros­père royaume du Ndongo (une région du nord de l’actuel Angola), diri­gé par le père d’Anna Zingha, le roi Kiluanji kia Ndambi. Une période sombre durant laquelle elle l’accompagne au front et est ini­tiée aux affaires royales. À la mort du sou­ve­rain, en 1617, le trône revient au frère d’Anna, qui la déteste autant qu’il la jalouse, et fait assas­si­ner son jeune fils par peur d’un éven­tuel com­plot. Autant dire qu’entre eux deux, l’ambiance est loin d’être au beau[…]

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