L’entreprise alimente à dessein un sentiment d’insécurité pour faire son beurre sur les craintes de ses clients.

Amazon a bien compris deux choses (entre autres) : la peur fait vendre, et on n’est jamais si bien servi que par soi-même. Conclusion, pour populariser ses dispositifs de surveillance aux États-Unis, l’entreprise américaine a mis en place un service d’information spécialisé dans les faits divers. En mai, elle a publié une annonce pour recruter un·e journaliste chargé·e d’éditer des « alertes contenant des informations sur la criminalité ». Qualifications requises : avoir « un talent pour le storytelling engageant et à fort impact » et « une connaissance poussée et nuancée de la criminalité américaine ».
Tirés des rubriques « faits divers » de journaux américains, ces incidents isolés n’ont pas vocation à inquiéter au-delà des personnes concernées. Mais, soigneusement choisis, agrégés et mis en scène, leur accumulation peut déclencher une sensation de[…]