Début février, à la veille de la Conférence nationale du handicap, la secrétaire d’État Sophie Cluzel s’est dite « favorable » à « l’accompagnement de la vie sexuelle des handicapés. À l’heure actuelle, les client·es peuvent être accusé·es de recourir à la prostitution, ce qui est illégal en France. Le Comité national consultatif d’éthique – qu’a saisi Sophie Cluzel – a par ailleurs déjà rendu plusieurs avis défavorables à la légalisation de cette activité. De même que le Haut Conseil à l’égalité, qui s’y « oppose fermement ». Tout cela avec pour débat sous-jacent : doit-on distinguer accompagnement sexuel et prostitution ?
Sophie Cluzel
Secrétaire d’État chargée
des personnes handicapées
« J’ai souhaité rouvrir le débat sur l’accompagnement affectif et sexuel des personnes handicapées à la suite de nombreuses demandes des concernés. Huit ans après la dernière saisine du Comité consultatif national d’éthique (CCNE) sur le sujet, il me semble que la société est prête à repenser sereinement et sans tabou cette question. Je souhaite que les personnes handicapées soient vues comme des sujets de droit et pas uniquement comme des objets de soin J’ai chargé le CCNE de mener une réflexion qui va bien au-delà de la simple question des relations sexuelles, mais qui concerne aussi le rapport à l’intime et à la vie affective des personnes en[…]