Violences faites aux femmes : « qu'est ce que je peux faire ? »

116 violences faites aux femmes militantes 2 jocelyn collages pour causette
© Jocelyn Collages pour Causette



Lire les témoi­gnages, se féli­ci­ter des col­lages de rue, faire une manif…ça vous nour­rit, mais ça ne suf­fit plus. Vous avez envie de pas­ser la seconde niveau mili­tan­tisme ? Vous brû­lez de faire avan­cer la cause, mais vous ne savez pas com­ment ? Voici quelques conseils simples selon votre profil.

Lire aus­si : Violences faites aux femmes : le com­bat continue !

J’ai deux gosses et un bou­lot prenant 

Quand on n’a pas de temps, on peut don­ner de l’argent. Cette lutte a besoin de moyens et l’État n’en file clai­re­ment pas assez. Bien sûr, ce n’est pas aux par­ti­cu­liers de finan­cer une grande cause natio­nale, mais ça peut aider le tra­vail quo­ti­dien des assos comme la FNSF (Fédération natio­nale Solidarité Femmes) ou la Fondation des femmes, entre autres. Virement unique ou men­suel, à vous de voir selon vos reve­nus. Argument inci­ta­tif sup­plé­men­taire : depuis novembre 2019, le taux de défis­ca­li­sa­tion des dons aux asso­cia­tions de lutte contre les vio­lences faites aux femmes est pas­sé de 66 % à 75 %. En clair, vous don­nez 10 euros et ça ne vous coûte que 2,50 euros.

Je ne tra­vaille pas et suis disponible 

Renseignez-​vous auprès des asso­cia­tions proches de chez vous : elles ont peut-​être besoin de volon­taires pour accom­pa­gner des femmes lors d’activités de loi­sirs, don­ner quelques cours de fran­çais aux per­sonnes non fran­co­phones. Le prin­cipe ? Être dis­po­nible quand on vous appelle. En ces temps de pan­dé­mie où il n’est pas tou­jours facile de sor­tir de chez soi, votre enga­ge­ment peut aus­si se déve­lop­per en ligne. Par exemple, chez Nous Toutes, vous ­pou­vez deve­nir modé­ra­trice de la page Facebook ou du compte Instagram deux heures chaque semaine, à condi­tion, bien enten­du, de maî­tri­ser les réseaux sociaux.

Lire aus­si : Témoignages : des mili­tantes sur le ter­rain, qui ne lâchent rien !

J’ai de la place chez moi

Puisque l’hébergement est LE besoin pre­mier des femmes qui fuient, « on peut leur mettre à dis­po­si­tion une chambre ou un appar­te­ment, si on en dis­pose », pro­pose Maïté Albagly, du 3919. Le top est de prê­ter un loge­ment vide ou une chambre qu’il est pos­sible de fer­mer à clé, avec salle de bains pri­vée. Cela per­met aux vic­times d’amener leurs enfants et, sur­tout, de se sen­tir indé­pen­dantes et en sécu­ri­té. Pour cela, « il faut s’adresser à la Fédération natio­nale Solidarité Femmes, qui sau­ra vous orien­ter », précise-​t-​elle. Mais aus­si, pro­po­ser notre aide aux amies, col­lègues ou voi­sines qui en auraient besoin autour de nous.

Je suis un homme

C’est valable pour tous, et en par­ti­cu­lier pour nos alliés mas­cu­lins : on peut se for­mer à l’écoute et au repé­rage de signaux cri­tiques, his­toire d’avoir les bonnes réac­tions le jour où une proche a besoin d’aide. On peut le faire « soi-​même en lisant des articles, des livres ou en dis­cu­tant autour de soi », pour savoir ce que les femmes ont besoin d’entendre en cas de détresse, sug­gère Camille Bernard, de Nous Toutes. Ou « se rap­pro­cher de col­lec­tifs comme Zéro Macho ». Ou « aller direc­te­ment à la ren­contre des femmes vic­times » via des assos, ajoute Fatima Le Griguer-​Atig, psy­cho­logue, « en com­men­çant par croire la per­sonne qui parle ». Toujours.

Partager
Articles liés

Inverted wid­get

Turn on the "Inverted back­ground" option for any wid­get, to get an alter­na­tive sty­ling like this.

Accent wid­get

Turn on the "Accent back­ground" option for any wid­get, to get an alter­na­tive sty­ling like this.