Petit guide pour un consen­te­ment ban­dant, avec @orgasme_et_moi

En France, la notion du consen­te­ment s’impose tant bien que mal dans le domaine de la sexua­li­té depuis ces der­nières années. Si pour certain·es elle reste com­plexe à assi­mi­ler, l'autrice et for­ma­trice sexuelle Charline Vermont – soit @orgasme_et_moi – pro­pose une brève piqûre de rappel.

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Amandine Kuhlmann

Avant de faire tom­ber la che­mise et de trans­pi­rer dans les chau­mières, encore faut-​il tâter la tem­pé­ra­ture. Car le consen­te­ment (et le res­pect, bor­del) est un peu le nerf de la guerre depuis #MeToo : « La sexua­li­té et la san­té sexuelle, ça s’apprend, tout comme la com­mu­ni­ca­tion non vio­lente, les besoins et les limites. La télé­pa­thie n’existe pas, ce n’est pas une science infuse », rap­pelle Charline Vermont, sexo­thé­ra­peute et ensei­gnante à Sorbonne Université qui pro­digue des conseils polis­sons sur son compte Instagram @orgasme_et_moi. « En France, on a vingt-​cinq ans de retard, on croit encore que pour être dési­rée et vali­dée, il faut être vio­len­tée. Or, un mot de plus vaut mieux qu’un humain qui sombre et devient l’ombre de lui-même. »

“On entend trop sou­vent que le consen­te­ment serait un tue‑l’amour anti­sexe. Mais si ça casse l’ambiance, c’est qu’il n’y avait pas d’ambiance !”

Inutile, cepen­dant, de signer une décharge au préa­lable : « On entend trop sou­vent que le consen­te­ment serait un tue‑l’amour anti­sexe. Mais si ça casse l’ambiance, c’est qu’il n’y avait pas d’ambiance ! ». Cette ren­contre entre deux « oui » francs et mas­sifs vaut pour les couples au long cours comme pour les coups d’un soir. Et par- ticipe plei­ne­ment du jeu éro­tique en contri­buant à faire mon­ter l’excitation, si l’envie expri­mée et ver­ba­li­sée est réci­proque chez chacun·e des par­te­naires. Mille et une manières de la for­mu­ler, de façon soft ou salace, pour faire mouiller. En inter­ro­geant sa com­mu­nau­té d’abonné·es, Charline Vermont a récol­té quelques perles : « J’ai envie de ce cul, je peux ? » ou encore « Je peux te ban­der les yeux et m’occuper de toi ? ». Et même une chan­son : les paroles de Lady Marmelade (Voulez-​vous cou­cher avec moi, ce soir ?). Le consen­te­ment non ver­bal peut aus­si être signi­fié par un objet savam­ment pla­cé sur la porte, un petit mot bien tour­né, un hoche­ment de tête sug­ges­tif, ou encore un geste qui invite à se débou­ton­ner langou- reu­se­ment. La thé­ra­peute sou­ligne éga­le­ment l’importance d’une for­mu­la­tion claire pour les per­sonnes neuro-​atypiques (sur le spectre autis­tique, par exemple), chez qui seule une demande expli­cite peut être com­prise. C’est un grand oui ! 

Lire aus­si I En Espagne, l'obligation d'un consen­te­ment expli­cite défi­ni­ti­ve­ment ins­crite dans la loi

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