Les ateliers de la semaine de l'égalité, qui devaient avoir lieu entre le 6 et le 10 mars, ont été suspendus au sein de l'Institut St Joseph du Moncel, un établissement catholique situé à Pont-Sainte-Maxence (Oise). Un réseau de parents, affilié au parti Reconquête d'Éric Zemmour, avait critiqué cette initiative, et plus précisément les ateliers prévus sur l’identité de genre et l’orientation sexuelle.
Des ateliers déplacés, mais pas annulés. C'est, en tout cas, ce qu'assure ce mercredi l'Institut St Joseph du Moncel, un établissement catholique situé à Pont-Sainte-Maxence (Oise), au Parisien. L'ensemble de son programme, prévu pour la semaine de l'égalité du 6 au 10 mars, ne s'est pas tenu.
La semaine comprenait notamment différents ateliers sur l'équité salariale, le sexisme dans la langue, l'identité de genre, l'orientation sexuelle et les violences conjugales. Un jeu de piste intitulé « Cherchez la femme » devait également se tenir le 8 mars.
Mais l’initiative de l’établissement, qui va de la maternelle au lycée, a été relayée et dénoncée par le réseau Parents vigilants, affilié au parti Reconquête d’Éric Zemmour. Ce dernier s'est félicité, sur Twitter, que cette « semaine de propagande » ait été « annulée », selon ses mots, encourageant les internautes à les rejoindre « pour lutter contre le grand endoctrinement à l'école ». Dans un tweet datant de début mars, le réseau faisait notamment part de son mécontentement concernant l'organisation d'une « une semaine LGBT » au sein de l'Institut St Joseph du Moncel, avec « des ateliers sur l’identité de genre et l’orientation sexuelle ».
« Il n'y a pas de chape de plomb sur ces sujets »
« Nous ne sommes pas contre les LGBT, seulement ça n’a rien à faire dans le cadre de l’éducation. Un mail a été envoyé et les ateliers annulés car contraires à l’idéologie de l’établissement », s'est justifiée sur Twitter Julie Roussel, responsable Reconquête de la 1ère circonscription de l'Oise, et qui a participé à médiatiser l'affaire.
Le chef de l'établissement Philippe Chodorge a affirmé, de son côté, au Parisien n'avoir « cédé à personne ». « Il n’y a pas de chape de plomb sur ces sujets, a‑t-il poursuivi. C’est un temps qui a été déplacé et non annulé. J’avais donné mon accord de principe mais j’ai estimé qu’il y avait nécessité de retravailler les contenus. »
Selon lui, « tous les sujets sont à aborder avec les jeunes » et « ce sont des thématiques qu[ils] [ont] aussi à aborder au sein de l’enseignement catholique ». « Nous ne prônons pas l’obscurantisme. Mais la parole n’est pas évidente sur ce sujet. Il faut que les personnes qui en parlent aient un minimum d’outils pour le faire », a‑t-il conclu, sans préciser quand ces ateliers, dans une version remaniée, se tiendraient.