Comme de nombreuses autres femmes, notre journaliste a décidé de faire famille seule. Ni plan B, ni choix par défaut, la maternité en solo s’affirme aujourd’hui comme un projet de vie tout aussi valable qu’un autre. Elle raconte son parcours et celui d’autres femmes qui ont fait le même choix qu’elle.
Quand on me demande pourquoi j’ai “fait un bébé toute seule”, je réponds généralement : “Parce que j’avais envie d’un bébé.” Et aussi “parce que je pouvais me le permettre”. C’est également ce que je répondrais si j’avais fait un bébé à deux, mais on ne demande jamais aux couples pourquoi ils ont enfanté. Évidemment, fonder une famille toute seule n’est pas un choix que l’on fait à la légère, juste parce qu’on a envie d’un·e enfant ou que l’on dispose de l’argent nécessaire. J’ai réfléchi, j’ai lu des témoignages, j’ai écouté des podcasts, parcouru des groupes Facebook, questionné des mères… Jusqu’à comprendre que ce projet était le plus évident du monde. À 33 ans, célibataire après avoir été longtemps en couple, j’allais faire un enfant “autrement”. Restait à formuler cette idée et à la mettre en œuvre.
Mes parents sont des grands pragmatiques. Quand je leur ai annoncé, à l’été 2019, que j’envisageais une PMA solo avec un don de sperme, ils ont posé deux questions. Mon père : “Est-ce que ce n’est pas plus simple de rencontrer quelqu’un ?” Réponse : “Non.” Ma mère : “Est-ce que ce n’est pas plus simple de demander à un ami ?” Réponse : “Non plus.” Fin des questions[…]