man and boy walking on seashore under blue sky
(©Szilvia Basso)

Congé pater­ni­té : de plus en plus de pères y ont recours

Dans une nou­velle étude publiée ce jeu­di, la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des sta­tis­tiques (DREES) note que par­mi les pères éli­gibles, 71% ont eu recours à un congé pater­ni­té en 2021, contre 68% en 2013.

Une légère avan­cée. De plus en plus d'hommes prennent leur congé pater­ni­té, note la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des sta­tis­tiques (DREES), qui publie ce jeu­di une étude* sur les congés pris par les parents à l’occasion de la nais­sance d’un enfant.

Entre 2013 et 2021, l'instance constate tout d'abord un fré­mis­se­ment dans le nombre d'hommes éli­gibles, c'est-à-dire en emploi ou au chô­mage indem­ni­sé au cours des 12 der­niers mois, qui passe de 91% à 94%. Surtout, par­mi cette part de pères éli­gibles, 71% ont eu recours à un congé pater­ni­té en 2021, contre 68% en 2013. En paral­lèle, 29% des pères éli­gibles n'ont pas pris leur congé pater­ni­té en 2021, contre 32% en 2013.

Un fré­mis­se­ment en lien avec l'augmentation du nombre de jours accor­dés, qui sont pas­sés de 11 à 25 en juillet 2021. Depuis cette réforme, après une période obli­ga­toire de quatre jours calen­daires, qui suivent le congé de nais­sance de trois jours, les hommes peuvent soit prendre 21 jours calen­daires d'affilée, soit les frac­tion­ner en deux fois.

À lire aus­si I Prendre un congé pater­ni­té réduit les risques de faire une dépres­sion post-​partum chez les pères

« Une valo­ri­sa­tion crois­sante du temps d’accueil du nouveau-né »

Le congé pater­ni­té, mis en place en 2002 « pour déve­lop­per les liens père-​enfant, favo­ri­ser l’équilibre des tâches fami­liales et pro­mou­voir l’égalité pro­fes­sion­nelle entre les femmes et les hommes », rap­pelle la DREES, est en majo­ri­té pris en 2021 par les pères fonc­tion­naires ou sala­riés en CDI dans le sec­teur public (91 % en 2021) et sala­riés en CDI dans le sec­teur pri­vé (82 % en 2021). Parmi les indé­pen­dants, seule­ment 46% y ont eu recours cette année-là.

La DREES constate d'ailleurs, par­mi les jeunes pères, « une valo­ri­sa­tion crois­sante du temps d’accueil du nouveau-​né » et « une sanc­tua­ri­sa­tion des pre­miers jours pour la nais­sance du pre­mier enfant mais aus­si de plus en plus pour les nais­sances sui­vantes ». En 2021, 72% d'entre eux ont ain­si pris leur congé pater­ni­té dans la semaine ayant sui­vi la nais­sance de leur enfant, alors qu’ils étaient seule­ment 49 % en 2013. Ils sont même deux sur cinq, par­mi les sala­riés, à prendre d'autres types de congés, qui s'ajoutent au congé pater­ni­té. Leur durée va de 1 à 5 jours pour 23 % des pères concer­nés, de 6 à 10 jours pour 26 %, de 11 à 15 jours pour 30 % et enfin de plus de 15 jours pour 21 %.

À lire aus­si I Congé second parent : un sala­rié licen­cié pour en avoir bénéficié

  • * Les don­nées exploi­tées dans cette étude sont issues de la qua­trième édi­tion de l’enquête Modes de garde et d’accueil des jeunes enfants (MDG), réa­li­sée par la DREES entre le 1er octobre 2021 et le 9 février 2022 auprès de ménages ayant au moins un enfant âgé de moins de 6 ans. Ces don­nées sont com­plé­tées par les résul­tats d’une enquête qua­li­ta­tive menée auprès de pères béné­fi­ciaires de la réforme du congé de pater­ni­té au cours des trois pre­mières années de vie de l’enfant. La pre­mière vague de cette post-​enquête lon­gi­tu­di­nale a été réa­li­sée entre avril et sep­tembre 2022.
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