Dans son enquête publiée ce mercredi, l’ONG estime que 9 produits étudiés sur 10 ne devraient pas faire l’objet de publicités ciblant les plus jeunes car ils sont mauvais pour la santé.
L’ONG de défense des consommateurs Foodwatch a analysé près de 300 boissons et aliments ciblant les plus jeunes, et d’après son enquête, publiée ce mercredi, 9 produits étudiés sur 10 ne devraient pas faire l’objet de marketing les visant. En effet, l’association affirme que ces produits sont trop gras, trop sucrés ou trop salés par rapport aux critères nutritionnels de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Foodwatch dénonce un marketing de la malbouffe et réclame des mesures pour encadrer ces « pratiques délétères ». « Il est temps d'interdire les pratiques marketing irresponsables des industriels de la malbouffe, qui n'hésitent pas à cibler les enfants pour vendre des produits trop gras, sucrés ou salés », a déclaré l’association dans son enquête.
McDonald's, Nestlé, Coca-Cola, Ferrero, Kellog's, Burger King et d'autres enseignes sont pointées du doigt par Foodwatch. L’association dénonce également les dernières campagnes de publicité qui posent problème :les chips Monster Munch qui s'incrustent dans le jeu Minecraft, Coca-Cola qui crée une canette avec la chanteuse Rosalia ou encore le rappeur Jul qui vante les boissons de la marque Oasis ( voir l'image qui illustre cet article). « Du matin au soir, les enfants baignent dans un environnement qui les encourage à préférer des aliments mauvais pour leur santé. Séduits, ils développent des préférences alimentaires catastrophiques pour leur santé », a alerté l’ONG.
Ces marques que Foodwatch épingle avaient pourtant signé en 2007 la charte EU Pledge (un accord européen) en promettant qu’ils ne cibleront pas les enfants de moins de 13 ans. L’ONG a d’ailleurs lancé une pétition pour « interdire les pratiques marketing irresponsables des industriels de la malbouffe. » D’après l’association, ces techniques favorisent le développement de maladies chroniques. D’ailleurs, elle rappelle qu’en France 1 enfant sur 6 est en surpoids ou obèse. La pétition a déjà récolté plus de 48 000 signatures.
Lire aussi l Marc Rey, neurologue : « Chez les ados, le manque de sommeil fait le lit de la dépression »