Le syndicat national de chirurgie plastique reconstructrice et esthétique (SNCPRE), alerte sur la dangerosité des injections illégales de botox, et leur explosion ces dernières années alors qu'un procès s'ouvre à Valenciennes sur ce sujet.
Deux sœurs, soupçonnées d'avoir proposé des injections illégales de botox et d'acide hyaluronique à des centaines de client·es, à travers les réseaux sociaux, sont jugées ce mercredi à Valenciennes. L'occasion pour Adel Louafi, chirurgien et médecin esthétique à Paris et président du syndicat national de chirurgie plastique reconstructrice et esthétique (SNCPRE), de rappeler la dangerosité de ces pratiques, sur Franceinfo.
« Depuis 2018, il y a une explosion de ces complications graves qu’on n’avait jamais vues en France. Nous avons fait un sondage au niveau du Syndicat national de chirurgie plastique : 60 % des chirurgiens esthétiques ont vu des complications d'injections illégales et plus du quart ont vu des complications graves d'injections illégales, c'est-à-dire des complications nécessitant une hospitalisation ou susceptibles de laisser des séquelles à vie », alerte-t-il, précisant voir dans ces cas un lien avec la montée en puissance des réseaux sociaux.
Responsabilité des réseaux sociaux
Sur Franceinfo, Adel Louafi pointe également la responsabilité des réseaux sociaux dans l'explosion de cette pratique. S'il a réussi à faire fermer « un certain nombre de comptes de ces injectrices illégales » en alertant les plateformes, il demande aux dirigeant·es de ces dernières d'être plus proactif·ves et « de prendre l’initiative de fermer ce qui, manifestement, ne sont pas des comptes de médecins ».
En mars dernier, 200 chirurgien·nes avaient dénoncé, dans une tribune, les dérives de l'utilisation de l'acide hyaluronique, pour se faire gonfler les lèvres. Ils et elles indiquaient aussi assister à une multiplication des faux médecins et voir une facilité d'accès à ce produit en pharmacie ou en ligne.
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