woman holding pen and white cotton candy
(© Sam Moghadam Khamseh)

Chirurgie esthé­tique : 200 chirurgien·nes esthé­tiques dénoncent les dérives de l'utilisation de l'acide hyaluronique

Ce jeudi, 200 chirurgien·nes esthétiques publient une tribune dans les colonnes du Parisien afin d'alerter sur les dérives de l'utilisation de l'acide hyaluronique, pour se faire gonfler les lèvres. Ils et elles dénoncent une multiplication des faux médecins et une facilité d'accès à ce produit en pharmacie ou en ligne.

Depuis l'avènement des influenceur·ses apparaissant lèvres pulpeuses en permanence sur nos téléphones, la demande en injection d'acide hyaluronique a explosé, si bien que des médecins poussent ce jeudi un cri d'alerte dans les colonnes du Parisien, à l'initiative du Syndicat national de chirurgie plastique reconstructrice et esthétique (SNCPRE). Car ces injections sont très souvent réalisées par des personnes n'en ayant pas les compétences, provoquant alors des complications.

« Depuis trois ans, nous constatons la croissance alarmante d’injections illégales au travers de complications, parfois gravissimes, que nous prenons en charge dans nos cabinets de chirurgie plastique et aux urgences des services hospitaliers », expliquent 200 chirurgien·nes esthétiques dans la tribune. Selon elles·eux, « des centaines d’injecteurs, non-médecins, pratiquent des actes illégaux sur la population, en particulier la plus jeune et la plus vulnérable, à grand renfort de publicité sur les réseaux sociaux ».

Parmi les complications citées par les professionnel·les de santé, on note le développement de septicémies et de gangrènes, qui conduisent à « des hospitalisations en réanimation, engageant le pronostic vital de jeunes patients ». « Jamais de telles complications n’avaient été recensées en France en quarante ans de pratique », affirment ces dernier·ères.

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Une vente à contrôler

Les personnes qui réalisent illégalement ces injections « se fournissent aujourd’hui librement en pharmacie ou chez des distributeurs en ligne », avancent les chirurgien·nes esthétiques. Une facilité d'accès à des produits qui touche aussi les mineures, certaines s'injectant elles-mêmes ces produits « par exemple pour augmenter le volume des lèvres, en suivant des pseudo-modes d’emploi disponibles sur des vidéos en ligne ».

« Devant la gravité de cette pratique illégale, nous, chirurgiens plasticiens, demandons que la vente d’acide hyaluronique et des autres produits de comblement injectables soit contrôlée, et que leur délivrance ne soit faite qu’aux médecins habilités à la pratique de ces actes, annoncent ces dernier·ères. Ces produits de comblement ne doivent plus être délivrés directement à un patient en raison des risques d’auto-injection ou d’utilisation frauduleuse »

Avant de conclure : « Il est indispensable de mettre en place les moyens nécessaires pour éduquer et informer. Ensemble luttons contre l’exercice illégal, ensemble protégeons tous les patients. »

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