Le dernier volet du magazine d’investigation Complément d’enquête diffusé dimanche soir s’est intéressé au business douteux du milieu de l'influence (dropshipping, promotion de la contrefaçon) mais aussi aux coulisses encore plus sombres : une médecine esthétique dangereuse pour la vie de celles qui s'y adonnent et un traitement des affaires de violences sexuelles problématique.
372 000 visionnages en replay en 24 heures. C’est un record dans l’histoire de France Télévisions. Il faut dire que le dernier numéro de l'émission Complément d’enquête a beaucoup fait parler depuis sa diffusion dimanche soir en deuxième partie de soirée sur France 2. Le documentaire, intitulé Arnaques, fric et politique : le vrai business des influenceurs, proposait une plongée dans le système financier de l'influence, dans lequel des influenceur·ses vantent produits, marques et services à leurs followers contre une grosse rémunération, qui peut atteindre des milliers d’euros pour un seul contrat.
L’émission avait été tout d'abord programmée pour le 22 septembre prochain pour être diffusée dans sa case habituelle, mais France 2 avait finalement fait le choix de ne pas attendre. Quasiment la moitié des intervenant·es du reportage faisaient en effet pression par le biais de leur avocat·e pour ne plus apparaître à l’écran. À l’instar de la patronne de l'agence d'influence Shauna Events Magali Berdah, du couple d’influenceur·ses installé·es à Dubaï Alex et Nina ou encore de l’influenceuse et candidate de télé-réalité Milla Jasmine.
La course au bistouri…
Et pour cause. La papesse de l’influence, Magali Berdah, à la tête d'une entreprise de 60 salarié·es fondée en 2016 et rachetée par la tentaculaire société de divertissement Banijay, était interrogée par Complément d’enquête sur des dérives courantes dans le milieu. Dropshipping, vente de contrefaçons mais aussi promotion de la chirurgie esthétique et de la médecine esthétique.