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Alléluia ! En France, de plus en plus d’hommes recourent à la vasectomie

Selon une étude publiée ce lun­di par les auto­ri­tés de san­té, les hommes fran­çais ont de plus en plus recours à la vasectomie. 

Enfin une bonne nou­velle. Les fémi­nistes, dont Causette, n’auront pas bos­sé pour rien avec leur pro­sé­ly­tisme en faveur de la contra­cep­tion mas­cu­line. “De plus en plus d’hommes fran­çais ont recours à cette contra­cep­tion défi­ni­tive”, résument les auteurs de l’étude menée en com­mun par l’Assurance-maladie et l’Agence natio­nale de sécu­ri­té du médi­ca­ment (ANSM). La vasec­to­mie, puisque c’est bien d’elle qu’on parle, est une forme de sté­ri­li­sa­tion qui consiste à blo­quer les sper­ma­to­zoïdes, via une liga­ture des canaux qui les trans­portent depuis les tes­ti­cules consi­dé­rée comme une contra­cep­tion défi­ni­tive. S’il est par­fois pos­sible d’annuler les effets d’une vasec­to­mie, on ne peut pas connaître à l’avance son carac­tère irré­ver­sible ou non.

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Selon les don­nées publiées lun­di, ce choix est deve­nu un peu moins mar­gi­nal chez les Français lors de la der­nière décen­nie. “Le nombre de vasec­to­mies a aug­men­té chaque année depuis 2010, pas­sant de 1 940 vasec­to­mies en 2010 à 30 288 en 2022, soit une mul­ti­pli­ca­tion par quinze”, indiquent les auteurs de l’étude, super­vi­sée par l’épidémiologiste Mahmoud Zureik. Pour autant, si les vasec­to­mies sont en forte hausse, elles partent de si bas que leur fré­quence reste faible : envi­ron 0,15 % des hommes concer­nés – soit, selon l’étude, les adultes de moins de 70 ans – ont fait ce choix en 2022. Même si “la France semble pro­gres­si­ve­ment com­bler son retard […], les niveaux demeurent encore infé­rieurs à ceux des pays lea­ders en matière de contra­cep­tion défi­ni­tive”, conclut l’étude.

Il y a désor­mais plus d’hommes que de femmes à choi­sir une forme de sté­ri­li­sa­tion. Les auteurs de l’étude y voient en par­tie la consé­quence de l’affaire des implants Essure, cou­ram­ment uti­li­sés en France comme méthode de sté­ri­li­sa­tion fémi­nine avant d’être reti­rés du mar­ché à la fin des années 2010 à cause d’effets indésirables.

En France, où elle est auto­ri­sée depuis 2001, la vasec­to­mie est long­temps res­tée extrê­me­ment rare, à l’inverse de pays comme les États-​Unis ou la Corée du Sud, où elle est entrée dans les mœurs par­mi d’autres méthodes de contraception.

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