Certaines femmes qui développent une dépendance à ce mode de maternage éprouvent des difficultés à arrêter lorsque elles ou leur enfant le souhaite. Jusqu’à parler d’addiction. Et personne n’en parle jamais.
L’allaitement n’est pas un long fleuve tranquille : en sus de ses bénéfices avérés pour la santé, mais aussi des difficultés et douleurs occasionnées (production insuffisante de lait, crevasses aux mamelons…), certaines mères ressentent une difficulté à arrêter l’allaitement lorsqu’elles le veulent et développent une dépendance à ce mode d’alimentation de leur bébé. Il ne s’agit alors pas tant de sevrer l’enfant… que la mère. Sarah*, autrice de 47 ans confirme avoir ressenti “une forme d’addiction” avec son deuxième enfant. L’allaitement avait été compliqué avec son premier bébé, né en 2010. Si bien qu’à la naissance du second, en 2015, elle donne tout : “Je me suis dit : ‘Je vais vraiment l’allaiter et réussir à créer un lien.’ ” Elle se souvient : “Je l’avais littéralement pendu au sein toute la journée. Les 3–4 premiers mois, il tétait toute la journée : j’avais même acheté un porte-bébé horizontal… J’étais comme droguée et hyper en forme, curieusement. À un moment donné, je n’avais plus envie[…]