La ménopause, c’est un peu comme les règles, c’est tabou et un peu dégoûtant. Comme beaucoup de choses qui concernent le corps des femmes, en fait. Aujourd’hui encore, se faire traiter de ménopausée, c’est franchement pas un compliment. Faut dire que ça sent la vieillerie, l’aigreur et la date limite de consommation largement dépassée. STOP ! Arrêtons d’en faire un gros mot. Et pour mieux comprendre comment on en est arrivé là, il est temps de décrypter la « fabrique de la ménopause », ce phénomène qui ressemble de très près à une construction sociale. Une fois de plus…
Chercheuse en sociologie et auteure d’une thèse sur la « fabrique de la ménopause », Cécile Charlap nous interroge sur l’invention de cette notion, la dramaturgie de sa mise en scène dans les médias et la représentation de la femme qui en résulte.
Pas encore ménopausées, mais plus censées être mères : c’est le lot des femmes à partir de 40 ans, l’âge où débute la « ménopause sociale ». Une règle qui ne dit pas son nom, mais qui influence les femmes, et le regard qu’on porte sur elles.
Pendant des siècles, c’est dans des chuchotements que les femmes s’informaient entre elles sur la ménopause. Aujourd’hui, elles sont nombreuses à faire voler en éclats le tabou, grâce à des groupes Facebook privés.
Bien trop répandu autour de nous, le syndrome d'imposture est un phénomène qui empêche d'avancer sereinement, voire, qui provoque un véritable état de souffrance au quotidien pour les cas les plus acérés.
« Espèce de Bisounours, va ! » Quiconque ose défendre l’idée d’une société solidaire et égalitaire est aujourd’hui renvoyé dans les cordes de la bien-pensance.