Avec ce nouvel album, La Vie moderne, La Grande Sophie revient à l’essentiel, seule avec sa guitare et ses propres arrangements.
Son sac de voyage en bandoulière, La Grande Sophie reprend la route. Enfin. Enfant de la balle (elle a fait ses premiers concerts à l’âge de 13 ans), elle nous balade depuis le milieu des années 1990 avec ses chansons au plus près de la vie. Un parcours qui l’a vue récompensée de deux Victoires de la musique (révélation scénique en 2005, puis album de l’année en 2013). En trente ans, elle a brassé tous les genres, folk, rock, électro. Touche-à-tout inclassable, cette artiste affranchie des genres musicaux ne s’interdit rien et saute les frontières. C’est encore le cas avec ce nouvel album, La Vie moderne, dans lequel elle revient à l’essentiel, seule avec sa guitare et ses propres arrangements.
Animée du besoin viscéral de porter ses chansons en public, elle a vécu le confinement avec « la peur que ça ne recommence jamais ». Mais elle a utilisé ce temps d’arrêt pour regarder le monde depuis son perchoir, ainsi qu’elle nomme son studio. La première chanson, Ensemble, est née le 16 mars, premier jour du confinement. « Un chant d’espoir, une façon de dire qu’on allait tous s’en sortir collectivement. » Elle signe également la pochette de son album. Un autoportrait au smartphone, développé en utilisant le procédé du cyanotype, une technique oubliée, naturelle et artisanale datant du début du XIXe siècle. Une jolie métaphore de cette artiste qui fait le grand écart entre le monde d’avant et celui d’aujourd’hui. En équilibre entre deux mondes. Définitivement indépendante. Toujours en mouvement.
La Vie moderne, de La Grande Sophie. LGS Miousic/Barclay/Universal. En tournée depuis le 9 novembre.