Annulation du concert de Bilal Hassani : plu­sieurs plaintes dépo­sées après les menaces reçues par le chanteur

Une semaine après l'annulation du concert de Bilal Hassani dans l'ancienne basi­lique Saint-​Pierre-​aux-​Nonnains, à Metz, sous la pres­sion de catho­liques inté­gristes et de l'extrême droite, plu­sieurs plaintes ont été dépo­sées pour « inci­ta­tion à la haine et à la vio­lence » et « dis­cri­mi­na­tions », ont révé­lé le chan­teur et sa mère Amina Frühauf, mar­di soir sur Quotidien.

« On a por­té plainte contre Aurora, un mou­ve­ment d'extrême droite, contre Civitas (une orga­ni­sa­tion catho­lique inté­griste, NDLR) et contre un grou­pe­ment, Discussion natio Metz, a expli­qué Amina Frühauf, éga­le­ment mana­geuse de l'artiste. Ce sont ces der­niers qui ont tenu des pro­pos mena­çants et ont vou­lu mener des actions vio­lentes le jour du concert. » Des per­sonnes qui ont uti­li­sé Twitter « pour inci­ter à la haine » sont éga­le­ment concer­nées, sans que leur iden­ti­té ait été révélée.

Vendredi, il a en effet été révé­lé par le média en ligne StreetPress que des mili­tants d'extrême droite dis­cu­taient dans une conver­sa­tion d'un pro­jet d'attentat contre le gar­çon de 23 ans, s'il se pro­dui­sait à Metz. 

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Une enquête ouverte

« C'est très dif­fi­cile, ça fait peur, a réagi Bilal Hassani sur le pla­teau de Quotidien. J'essaie tou­jours de me mettre des œillères par rap­port à la haine que je reçois en ligne. Je me dis que ce n'est pas la réa­li­té. Mais quand on voit que poten­tiel­le­ment, si on y était allé, il aurait pu se pas­ser quelque chose d'aussi grave, ça m'a terrifié. »

Le chan­teur queer a sou­li­gné savoir que son exis­tence « sert à faire bou­ger les lignes » : « Quand on fait bou­ger les lignes il y a des moment où ça fait mal. Mais je constate tou­jours qu'il faut que je conti­nue d'être là, d'être fier parce que je sais que ça nous amè­ne­ra vers quelque chose de plus beau. On va lais­ser les choses suivre leur cours. »

Avant le dépôt des plaintes dépo­sées au nom de Bilal Hassani, Yves Badorce, le pro­cu­reur de la République de Metz, avait annon­cé l'ouverture d'une enquête contre X « pour menace de délit contre per­sonne en rai­son de son orien­ta­tion sexuelle, pro­vo­ca­tion à la haine contre une per­sonne en rai­son de son orien­ta­tion sexuelle et pro­vo­ca­tion publique et non sui­vie d’effet à com­mettre un crime ou un délit ». Les asso­cia­tions Stop Homophobie et Mousse avaient éga­le­ment indi­qué, dans un com­mu­ni­qué, avoir dépo­sé plainte contre Civitas auprès du par­quet de Metz pour « entrave à une acti­vi­té éco­no­mique en rai­son de l’identité de genre ».

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