capture decran 2023 01 10 a 17.30.47
(© JCLattès)

"Petite sale", un bon roman noir

Si l’intrigue de Petite sale res­pecte les codes du polar, le récit vaut aus­si pour la façon dont l’autrice l’utilise pour illus­trer la hié­rar­chie des classes sociales et des genres dans une France où les femmes étaient tou­jours en bas de l’échelle.

Elle change d’époque sans chan­ger de com­bat. Après quatre polars contem­po­rains por­tant sur le har­cè­le­ment et sur les vio­lences faites aux femmes, Louise Mey prend du recul : Petite sale se déroule en 1969, quelque part en Picardie. « Petite sale », c’est ain­si qu’était sur­nom­mée Catherine par ses propres employeurs, elle qui est « fille à tout faire » pour un couple de riches pro­prié­taires agri­coles. Quand la petite fille du couple est kid­nap­pée, on la sus­pecte direc­te­ment. Bientôt, l’enquête se détour­ne­ra d’elle – mais Louise Mey, elle, vous détourne pour mieux vous mani­pu­ler. Si l’intrigue res­pecte les codes du polar, le récit vaut aus­si pour la façon dont l’autrice l’utilise pour illus­trer la hié­rar­chie des classes sociales et des genres dans une France où les femmes étaient tou­jours en bas de l’échelle. Un bon roman noir.

Petite sale, de Louise Mey. Le Masque, 384 pages, 20 euros.

Partager
Articles liés

Inverted wid­get

Turn on the "Inverted back­ground" option for any wid­get, to get an alter­na­tive sty­ling like this.

Accent wid­get

Turn on the "Accent back­ground" option for any wid­get, to get an alter­na­tive sty­ling like this.