Les 20 plumes fémi­nines : Ann Scott

Cette année encore, on risque de se faire assom­mer par la vague des sor­ties de livres à l’occasion de la sacro-​sainte ren­trée lit­té­raire. Et pour affron­ter l’autre deuxième vague – au cas où on nous recon­fi­ne­rait –, mieux vaut s’armer de bonnes lec­tures. Causette n’a choi­si que des autrices. Discrimination posi­tive assu­mée. Des plumes belles et rebelles qui ne devraient pas vous lais­ser indemnes. Voici celle de Ann Scott.

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© Capture écran

Il y a vingt ans, Superstars, son deuxième roman, deve­nait le mani­feste de la géné­ra­tion tech­no. Figure aty­pique et dis­crète, Ann Scott pour­suit sa par­ti­tion à l’écoute du monde. Dans son hui­tième livre, la musique est tou­jours là. Trentenaire urbain, Chris com­pose der­rière son ordi­na­teur. Mais il s’est aus­si décou­vert une sacrée occu­pa­tion : il aide un col­lec­tif d’individus qui lutte contre la pro­pa­gande dji­ha­diste sur les réseaux sociaux. Influencé par les figures de sa mère et de ses sœurs, femmes enga­gées, Chris pense pou­voir trou­ver grâce à leurs yeux en lut­tant contre les ténèbres de son temps. Inspiré du (vrai) réseau d’activistes la Katiba des Narvalos, le roman raconte certes un enga­ge­ment, mais sur­tout les vraies tech­niques (et anec­dotes qui vont avec) d’une cyber­guerre jamais à ce point dépeinte dans la fic­tion française.

La Grâce et les Ténèbres, d’Ann Scott. Éd. Calmann-​Lévy, 320 pages, 19,50 euros.

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