La sélec­tion BD de février 2020

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© Steinkis Editions

Le Choix, de Désirée et Alain Frappier

Le Choix, écrit par Désirée Frappier et des­si­né par son mari, Alain Frappier, retrace de façon très docu­men­tée – et avec une grande sen­si­bi­li­té – le com­bat pour la dépé­na­li­sa­tion de l’avortement en France. Ce roman gra­phique, enri­chi par des affiches et des tracts d’époque, évoque la dou­leur des femmes ayant eu recours à l’avortement clan­des­tin (avant l’adoption de la loi Veil en 1975), la soli­da­ri­té de leurs conjoints désem­pa­rés et le cou­rage de cer­tains méde­cins pro-​IVG… En paral­lèle, l’autrice, qui a elle aus­si avor­té après la loi Veil, raconte son enfance auprès de sa grand-​mère à Biarritz, son ado­les­cence bal­lot­tée de foyers en familles d’accueil, sa ren­contre avec une mili­tante du MLAC (Mouvement pour la liber­té de l’avortement et de la contra­cep­tion) dont les copines col­laient des affiches dans les rues : « C’est quand même plus chouette de vivre quand on est dési­ré ! » Un livre de témoi­gnages indis­pen­sable. C.R.

Le Choix, de Désirée et Alain Frappier. Éd. Steinkis (édi­tion enri­chie).

C’est comme ça que je dis­pa­rais, de Mirion Malle

Une nou­velle BD de Mirion Malle, c’est tou­jours une bonne nou­velle. À 28 ans, à peine, l’autrice et des­si­na­trice fran­çaise, qui vit aujourd’hui à Montréal, au Canada, a déjà trois beaux ouvrages au comp­teur. Deux BD didac­tiques : Commando Culotte. Les Dessous du genre et de la pop-​culture ain­si que La Ligue des super fémi­nistes, et Les Règles… quelle aven­ture !, d’Élise Thiébaut, qu’elle a illus­tré. On aura com­pris que la cause des femmes est un sujet qui l’habite. Mais, cette fois-​ci, avec C’est comme ça que je dis­pa­rais, Mirion Malle se lance dans la fic­tion et aborde avec déli­ca­tesse le sujet de la dépres­sion chez les jeunes adultes. Clara est une jeune femme moderne, entou­rée d’ami·es. Elle est écri­vaine et bosse en paral­lèle dans une mai­son d’édition. Elle s’est, certes, sépa­rée de sa copine et fait face à une rup­ture, mais rien que de très clas­sique. Elle souffre sur­tout d’un ter­rible manque d’appétit de la vie. Entre attaques de panique et envie de dis­pa­raître, Clara peine à ‑sor­tir la tête de l’eau. Mais la ‑soro­ri­té, le sou­tien, l’écoute fini­ront par ‑allu­mer une petite lumière au bout du tun­nel. Le tout empor­té par un des­sin pop et léger ponc­tué d’expressions qué­bé­coises, ce qui ne gâche rien. S. G. 

C’est comme ça que je dis­pa­rais, de Mirion Malle. Éd. La Ville brûle.

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