Blackwater, série de livres de Michael McDowell publiée à grand succès de janvier à juin 1983 aux États-Unis (un tome par mois), est enfin traduite en France. On y suit l’histoire de la (riche) famille Caskey entre 1919 et 1969, dans une bourgade de l’Alabama, l’État natal de l’auteur.
Il a signé les scénarios de Beetlejuice et de L’Étrange Noël de Monsieur Jack avec Tim Burton, il était l’ami de Stephen King, il se revendiquait comme un artisan et un écrivain de paperback (livres de poche) : Michael McDowell (1950−1999) est injustement méconnu. Mais voici que Blackwater, série publiée à grand succès de janvier à juin 1983 aux États-Unis (un tome par mois), est enfin traduite en France – avec le même rythme de mitraillettes. On y suit l’histoire de la (riche) famille Caskey entre 1919 et 1969, dans une bourgade de l’Alabama, l’État natal de l’auteur. Blackwater est le nom d’une rivière qui, régulièrement, entre en crue, inondant les lieux, les fermes, les usines et, souvent, les âmes. Partant de ces événements naturels, les six volumes auscultent les rapports sociaux sur plusieurs générations. Une saga traversée, aussi, par les enjeux de ces époques : esclavage, Grande Dépression, Seconde Guerre mondiale, lutte pour les droits civiques, homosexualité et… place des femmes. Ce sont elles qui mènent le bal, ici, et Blackwater prend à contre-pied bien des sagas classiques. Du roman-feuilleton comme on aime, des personnages à foison, du réalisme mâtiné d’accents « Southern Gothic » et de la subversion : une vraie pulp fiction.
Blackwater, de Michael McDowell, traduit de l’anglais (États-Unis) par Yoko Lacour et Hélène Charrier. 4 tomes parus depuis février. À paraître : La Fortune, le 3 juin ; Pluie, le 17 juin. Éd. Monsieur Toussaint Louverture, 260 pages, 8,40 euros le tome.