Catel & Bocquet publient ce 22 septembre une bande dessinée sur l'immense Alice Guy, première réalisatrice et productrice de l'histoire qui su s'imposer avec brio dans le milieu du cinéma.
On vous a déjà souvent parlé d’Alice Guy, la première réalisatrice de l’histoire du cinéma, c’est vrai. Mais on ne cause jamais trop des femmes pionnières aux destins exceptionnels. Surtout quand l’Histoire s’est chargée de les oublier. Alors, quand elles font l’objet d’un roman graphique magnifié par le trait vivace de la grande Catel… Les amateurs de BD la connaissent sans doute pour ses nombreux portraits de femmes remarquables. À son tableau de chasse : Benoîte Groult, Kiki de Montparnasse, Olympe de Gouges ou encore Joséphine Baker. Cette fois, c’est Miss Guy qui a les honneurs de Catel Muller, sur un scénario de José-Louis Bocquet.
Tous deux nous emmènent sur les traces de celle qui commença comme sténodactylo pour Louis Gaumont avant de réussir à s’imposer dans le milieu du cinéma à l’heure où les frères Lumière inventent le cinématographe, en 1895. C’est avec une détermination et un enthousiasme infaillibles qu’elle dirigea plus de trois cents films, fut l’une des seules de son époque à en réaliser un quasi uniquement composé d’acteurs et d’actrices noir·es – et un autre sur le contrôle des naissances, alors que la chose était moyennement bien perçue. Elle partit à la conquête de l’Amérique en 1907 et créa son propre studio, La Solax, sur la côte Est. On croise, dans cet ouvrage réjouissant, Gustave Eiffel, Georges Méliès, Charlie Chaplin ou Buster Keaton. Et on s’attache intimement à cette grande dame qui mourut après avoir reçu la Légion d’honneur, alors qu’une grande partie de ses films avait disparu ou avait été oubliée.
Alice Guy, de Catel & Bocquet. Ed Casterman, 376 pages, 24, 95 euros.