Sacré meilleur court-métrage documentaire, le 26 avril dernier aux Oscars, Colette, réalisé par Anthony Giacchino et produit par Alice Doyart est une histoire puissante autour de la transmission et du devoir de mémoire.
C’est l’histoire d’une transmission intergénérationelle. Entre Lucie Fouble, une étudiante de 17 ans passionnée par la Seconde Guerre mondiale et Colette Marin-Catherine, une ancienne résistante française de 93 ans. Le documentaire Colette raconte en vingt-cinq minutes le voyage qu’entreprend l’héroïne éponyme, qui, en 2018, met les pieds pour la première fois en Allemagne. Un périple difficile en compagnie de Lucie sur les traces de son frère aîné Jean-Pierre, « un grand beau gars » entré dans la résistance au même âge que la lycéenne, et mort dans le camp de concentration de Dora en 1945, trois semaines avant sa libération.
Déjà primé dans de nombreux festivals américains, le documentaire réalisé par Anthony Giacchino et produit par Alice Doyart vient de remporter dimanche la récompense ultime : une statuette hollywoodienne lors de la 93ème cérémonie des Oscars. À la fois œuvre de transmission mémorielle et témoignage de la tendresse qui grandit entre la vieille dame à la mise en plis impeccable et l’historienne en herbe au fil de leur voyage outre-Rhin, Colette nous offre une leçon de vie essentielle : ne jamais oublier.