Terriblement beau et menaçant à la fois, le troisième long-métrage de Hlynur Palmason témoigne d’une maîtrise inouïe, tout simplement.
Bien mieux qu’une pépite, ce film est un trésor ! De fait, Godland a littéralement ébloui les festivalier·ères (pourtant blasé·es) de Cannes l’an dernier. À la fois austère et fascinante, cette épopée raconte le chemin de croix d’un jeune prêtre danois du XIXe siècle. Arrivé en Islande pour construire une église et prendre la population en photo, cet homme fragile se perd peu à peu dans les affres du péché tout en s’enfonçant dans son arrogance… et dans les terres hostiles alentour.
Sobrement mis en scène, sublimement photographié, ce périple est d’autant plus implacable qu’il est à la fois spirituel, physique et politique, puisqu’il s’inscrit dans un contexte de colonisation (celle de l’Islande par le Danemark). Terriblement beau et menaçant à la fois, le troisième long-métrage de Hlynur Palmason témoigne d’une maîtrise inouïe, tout simplement.
Godland, de Hlynur Palmason. Sortie le 21 décembre.