Capture d’écran 2022 03 16 à 10.27.12

"Entre les vagues" et "À plein temps" : nos deux coups de cœur des sor­ties ciné du 16 mars

Une his­toire de soro­ri­té élec­trique entre Déborah Lukumuena et Souheila Yacoub ou un thril­ler social avec la géniale Laure Calamy : dif­fi­cile de choi­sir celui que vous cour­rez voir en salles !

Amies, contre vents et marées

Attention les secousses ! Entre les vagues, deuxième long-​métrage d’Anaïs Volpé après Heis (Chroniques), déborde d’énergie, de rêves, de rires, de larmes et de talent. Jusqu’à l’excès peut-​être, sauf que ces flux et reflux sont tota­le­ment jus­ti­fiés. Margot et Alma, deux comé­diennes de 27 ans, don­ne­raient tout pour exis­ter enfin dans ce métier si aléa­toire et cruel. Ce sont aus­si deux amies insé­pa­rables, par-​delà les rôles, les jalou­sies et les affres de la vie (l’une tombe malade, l’autre va devoir la remplacer)… 

Nul hasard si l’on se fait immé­dia­te­ment hap­per par leur soif d’absolu ; nulle sur­prise si leurs tour­ments nous bou­le­versent et nous essorent. Anaïs Volpé pri­vi­lé­gie, à juste titre, le mou­ve­ment, camé­ra à l’épaule, et filme à fleur de peau et de visage, ins­cri­vant son récit dans ­l’urgence. Ça pulse, ça vibre, ça déferle, telle une ode à la créa­tion (on les voit répé­ter une pièce) ; ça résonne et ça récon­forte, tel un hymne à la soro­ri­té. Amies, contre vents et marées ! Le mes­sage passe d’autant mieux que la réa­li­sa­trice s’appuie sur deux actrices ébou­rif­fantes, les magni­fiques Déborah Lukumuena et Souheila Yacoub. 

Lire aus­si l Déborah Lukumuena : noire n’est pas son métier

L’une et l’autre se sont for­mées sur les scènes de théâtre, l’une et l’autre témoignent d’un natu­rel confon­dant sur grand écran, idéal pour ce genre de cinéma-​vérité. Leur alchi­mie est par­faite, rac­cord en tout point avec celle de leurs per­son­nages. Bien joué, décidément…

Entre les vagues, d’Anaïs Volpé. Sortie le 16 mars. 

Lire aus­si l Entre les vagues : « Déborah Lukumuena et Souheila Yacoub ont une alchi­mie formidable »

À bout de souffle 

Une ten­sion hale­tante élec­trise ce por­trait d’une mère céli­ba­taire au bord de l’implosion. À plein temps, deuxième long-​métrage d’Éric Gravel après le remar­qué Crash Test Aglaé, dépeint sans temps mort la vie sans répit d’une héroïne du quo­ti­dien. Julie, la qua­ran­taine, ban­lieu­sarde, court en effet de l’aube à la nuit tom­bante, lut­tant contre les aléas d’un train en grève, d’un bou­lot érein­tant dans un palace pari­sien, ou d’un ex qui « oublie » chaque mois de payer la pen­sion ali­men­taire de leurs deux enfants. L’interprétation au taquet de Laure Calamy, tou­jours digne dans ce rôle de bat­tante vacillante, est phé­no­mé­nale. À noter, le soin tout aus­si embal­lant appor­té à la musique (une com­po­si­tion élec­tro dûment oppres­sante signée Irène Drésel). Beau travail !

À plein temps, d’Éric Gravel. Sortie le 16 mars. 

Partager
Articles liés

Inverted wid­get

Turn on the "Inverted back­ground" option for any wid­get, to get an alter­na­tive sty­ling like this.

Accent wid­get

Turn on the "Accent back­ground" option for any wid­get, to get an alter­na­tive sty­ling like this.