De film en film, François Ozon s’impose comme l’un des plus grands cinéastes français. Évidemment, après Grâce à Dieu, œuvre magistrale, Été 85 pourra sembler plus anecdotique. Reste que cette histoire d’amour entre deux adolescents, l’un séduisant et inquiétant, l’autre maladroit et naïf, reste longtemps en mémoire. Pas seulement grâce à la belle lumière de la Côte d’Albâtre, en Normandie, là même où se déroule son récit en forme de flashback. Adapté librement de La Danse du coucou, roman culte d’Aidan Chambers, tissé de mystère et de romantisme, jalonné de clins d’œil (notamment à La Boum, années 1980 obligent !), Été 85 est un film subtil, universel, d’une grande modernité. De fait, Ozon ne fait pas de l’homosexualité de ses personnages un sujet. Seule la passion amoureuse, vécue et filmée sans ironie, compte. C’est la justesse de ce regard que l’on retient in fine.
![En salles : « Été 85 », l'amour à la plage 1 113 cinema ete85 diaphana distribution](https://www.causette.fr/wp-content/uploads/2020/07/113-cinema-ete85-diaphana-distribution-820x442.jpg)