Avec son film Les Tournesols sauvages, le réalisateur espagnol Jaime Rosales nous offre un long métrage poétique, dans lequel il dépeint le parcours d’émancipation d’une jeune mère célibataire à la recherche d’une figure paternelle pour ses enfants.
Le chapitrage a parfois du bon. Ici, trois prénoms masculins scandent le récit en trois parties de ce film espagnol. Pourtant, Les Tournesols sauvages ne fait en rien l’éloge de la testostérone ! Derrière sa simplicité apparente se niche en effet le parcours d’émancipation d’une jeune femme de 22 ans, Julia, mère célibataire de deux enfants… Impulsive et naïve, toujours en quête de soleil telle la fleur du titre, elle s’obstine à chercher une figure paternelle pour ses petits (et un prince charmant pour elle), rebondissant d’hommes immatures en relations tumultueuses ou toxiques… Jusqu’au jour où elle décide de se faire un peu confiance. Un lent cheminement que Jaime Rosales filme avec beaucoup de tact et de justesse, porté par le jeu tout en finesse d’Anna Castillo, nouvelle chouchoute du cinéma ibérique, dans le rôle principal.
Les Tournesols sauvages, de Jaime Rosales. Sortie le 2 août.
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