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Luis Rubiales. ©capture d'écran Twitter

Coupe du monde fémi­nine : les excuses lacu­naires de Luis Rubiales après avoir embras­sé de force Jenni Hermoso

Pour la ministre du Travail et vice-​présidente du gou­ver­ne­ment espa­gnol, Yolanda Díaz, les excuses du pré­sident de la Fédération royale espa­gnole de foot­ball sont « abso­lu­ment inutiles ». Elle réclame tou­jours sa démission. 

Face à la pres­sion poli­tique, média­tique et popu­laire, Luis Rubiales s’est vu contraint de s’excuser. Le pré­sident de la Fédération royale espa­gnole de foot­ball, qui a embras­sé de force la joueuse Jenni Hermoso dimanche, lors de la remise des médailles aux cham­pionnes de la Coupe du monde de foot­ball fémi­nine, a pré­sen­té ses excuses hier. « Il y a un fait que je regrette entre la joueuse [Jenni Hermoso, ndlr] et moi. Je tiens à m’excuser pour tout ce que ça a engen­dré. On a une magni­fique rela­tion tous les deux, comme avec les autres joueuses, a esti­mé le patron de la Fédération espa­gnole de foot­ball dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux. Je me suis trom­pé, je dois l'admettre. Je dois m'excuser, apprendre de cela et com­prendre que lorsque vous êtes pré­sident, vous devez être plus pru­dent. C'était sans mau­vaise inten­tion dans un moment d'euphorie. Ici, on l'a vécu comme quelque chose de natu­rel, mais dehors, une agi­ta­tion s'est for­mée. »

Des excuses lacu­naires pas tel­le­ment convain­cantes lorsqu’on se sou­vient de ses décla­ra­tions lunaires ce dimanche. Pour rap­pel, avant de reprendre l’avion pour l’Espagne, Luis Rubiales avait décla­ré : « N’écoutons pas les idiots et les gens stu­pides, vrai­ment. Il s’agit juste de deux amis qui fêtent quelque chose. ». Vingt-​quatre heures plus tard, le dis­cours a donc quelque peu chan­gé bien que Rubiales n’ait tou­jours pas l’air de se rendre compte qu’il s’agit là d’une agres­sion sexuelle et non d’un geste amical. 

Réactions du gouvernement

Il y a, dans ces excuses, sur­tout une ten­ta­tive d’éteindre le feu de la polé­mique qui ter­nit quelque peu la vic­toire des Espagnoles. L’affaire et la mini­mi­sa­tion de Rubiales a d’ailleurs rapi­de­ment pris une tour­nure poli­tique. Le ministre de la Culture et des Sports, Miquel Iceta, avait ain­si exhor­té le pré­sident de la Fédé à pré­sen­ter des excuses publiques plus tôt dans la jour­née de lun­di. Quant à la ministre de l’Égalité du gou­ver­ne­ment espa­gnol, Irene Montero, elle a condam­né le bai­ser for­cé de Rubiales : « Nous ne devrions pas consi­dé­rer que don­ner un bai­ser sans consen­te­ment est une chose “qui arrive ”. C'est une forme de vio­lence sexuelle que nous, les femmes, subis­sons au quo­ti­dien et jusqu'à pré­sent invi­sible, et que nous ne pou­vons pas nor­ma­li­ser. C'est le devoir de toute la socié­té. Avec le consen­te­ment au centre de tout. Seul un oui est un oui. » La ministre du Travail et vice-​présidente du gou­ver­ne­ment espa­gnol, Yolanda Díaz, a, elle aus­si, condam­né le geste de Rubiales et exige tou­jours sa démis­sion. « Il a har­ce­lé et agres­sé une femme. Ses excuses sont abso­lu­ment inutiles », a‑t-​elle affir­mé à la presse espagnole.

La polé­mique autour de Luis Rubiales est donc loin d’être ter­mi­née. D’autant qu’une autre vidéo entache encore un peu plus sa répu­ta­tion. Filmée pen­dant la finale, dimanche, elle montre l’homme de 45 ans exul­té en se tou­chant osten­si­ble­ment les par­ties intimes au moment d’un but de l’équipe espa­gnole. Le tout, juste à côté de la fille de la reine d’Espagne âgée de 16 ans. La mas­cu­li­ni­té toxique dans toute sa splendeur… 

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