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Une manifestation iranienne à Berlin, en octobre 2022. @Wikimedia Commons

Iran : cent par­le­men­taires français·es par­rainent sym­bo­li­que­ment des mani­fes­tants condam­nés à mort

L’initiative par­le­men­taire vise à média­ti­ser le sort de ces Iraniens condam­nés à mort pour avoir mani­fes­té contre le régime. 

Ils·elles sont de tout bord poli­tique et se sont porté·es volon­taires. Cent député·es, sénateur·trices et député·es français·es au Parlement euro­péen ont déci­dé de par­rai­ner chacun·e un mani­fes­tant condam­né à mort en Iran à la suite de la contes­ta­tion qui secoue le pays depuis trois mois. L'idée de leur deman­der d'attacher leur nom à celui d'un condam­né vient de plu­sieurs col­lec­tifs de défense des droits humains en Iran, Femme Azadi, Azadi 4 Iran, Iran Justice et ZZA avocats.

La vague de tweets attes­tant de ce sou­tien a défer­lé dans toutes les familles poli­tiques depuis mi-​décembre. « Selon mes infor­ma­tions, mon filleul Mohammad Mehdi Karami serait exé­cu­té par pen­dai­son demain matin. C'est une honte abso­lue. La France doit immé­dia­te­ment faire ces­ser les exé­cu­tions d'opposants ira­niens par tous les moyens dont nous dis­po­sons ! », a ain­si twee­té la dépu­tée La France Insoumise (LFI) Clémentine Autain lun­di. Comme elle, d’autres par­le­men­taires français·es ont pos­té le même mes­sage sur les réseaux sociaux. Selon Le Monde, ces types de par­rai­nage ont aus­si été mis en place auprès de par­le­men­taires allemand·es, norvégien·nes et canadien·es.

Visibiliser leur sort

Avec ces par­rai­nages sym­bo­liques, ces par­le­men­taires veulent « visi­bi­li­ser le sort macabre » des Iraniens condam­nés à mort « pour avoir mani­fes­té, chan­té ou pos­té contre le régime », ont sou­li­gné les trois col­lec­tifs de défense des droits humains en Iran dans un com­mu­ni­qué trans­mis à l'AFP. Ces der­niers ont rap­pe­lé que les condam­nés « sont sus­cep­tibles de voir leur peine exé­cu­tée à tout moment ».

Amnesty International a fait savoir ven­dre­di 16 décembre qu’au moins vingt-​six per­sonnes risquent actuel­le­ment l’exécution en lien avec les mani­fes­ta­tions en Iran. Dix hommes se trouvent dans les cou­loirs de la mort, condam­nés à la peine capi­tale après des simu­lacres de pro­cès selon l'ONG, et deux hommes ont déjà été pen­dus. L’objectif de ces par­rai­nages est de faire « un maxi­mum de bruit pour mettre une pres­sion diplo­ma­tique » et espé­rer « un sur­sis de ces exé­cu­tions », a décla­ré à l’AFP l’avocate Chirinne Ardakani, membre du col­lec­tif Iran Justice.

En paral­lèle de cette ini­tia­tive, quarante-​huit par­le­men­taires ont sai­si la ministre des Affaires étran­gères Catherine Colonna pour qu’elle « convoque la repré­sen­ta­tion diplo­ma­tique ira­nienne en France », comme le montre le com­mu­ni­qué publié par Clémentine Autain sur son compte Twitter. Le but de cette convo­ca­tion est « d'accentuer la pres­sion sur le régime » ira­nien peut-​on lire dans ce der­nier. Les signa­taires exigent aus­si « que des obser­va­teurs inter­na­tio­naux assistent aux pro­cès des mani­fes­tants ».

Lire aus­si I Iran : trois mois après la mort de Mahsa Amini, la contes­ta­tion se pour­suit, la répres­sion aussi

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