green and white ceramic figurine
© Mathieu Stern

Pensions ali­men­taires : désor­mais, la CAF est l’intermédiaire auto­ma­tique des couples divorcés

Depuis le 1er mars, les Caisses d’allocations fami­liales sont deve­nues de façon auto­ma­tique l’intermédiaire entre le·la béné­fi­ciaire d’une pen­sion ali­men­taire et son ex-époux·se.

Une mesure qui devrait sou­la­ger les femmes devant cou­rir après leur ex-​mari pour obte­nir les pen­sions ali­men­taires qu’ils leur doivent. Depuis le 1er mars, le « ser­vice public des pen­sions ali­men­taires » est géné­ra­li­sé : la média­tion finan­cière des Caisses d’allocation fami­liales (CAF) et de la Mutualité sociale agri­cole (MSA) dans le ver­se­ment des pen­sions ali­men­taires devient auto­ma­tique, sans que les béné­fi­ciaires aient à en faire la demande. Entre octobre 2020 – date de son lan­ce­ment – et octobre 2021, le sys­tème avait déjà faci­li­té la vie de 50 000 parents qui en avaient fait la demande. Avant cela, 75% d’entre eux ne rece­vaient pas cor­rec­te­ment les sommes dues. Le dis­pos­tif est béné­fique à une majo­ri­té de femmes, qui repré­sen­taient 82% des familles mono­pa­ren­tales en 2020.

Lire aus­si l Pension ali­men­taire : désor­mais, la CAF est l'intermédiaire finan­cier des parents séparés

Depuis hier, et à moins que les deux parents ne s’y opposent, les Caf et la MSA s’occupent auto­ma­ti­que­ment de ver­ser les pen­sions ali­men­taires d’un parent à un autre dans le cadre d’un divorce avec juge­ment fixant le mon­tant de la pen­sion. Il fau­dra attendre jan­vier 2023 pour que l’automatisme soit de mise dans les autres situa­tions (per­sonnes non mariées ou per­sonnes mariées qui n’ont pas divor­cé devant le juge), bien qu’il soit pos­sible d’en faire la demande dès à pré­sent (comme le montre ce sché­ma publié sur le site de la CAF dédié aux pen­sions alimentaires).

Ce nou­vel outil s’ajoute à l’Agence de recou­vre­ment et d’intermédiation des pen­sions ali­men­taires (Aripa), créé en 2017, qui prend en charge la récu­pé­ra­tion des pen­sions impayées des 24 der­niers mois sans que le recours à un·e professionnel·le de jus­tice soit nécessaire.

Ces mesures sont héri­tières loin­taines d’une loi de 1985 por­tée par la ministre des Droits des femmes d’alors, Yvette Roudy, pour aider au recou­vre­ment des impayés. Elles illus­trent l’ambition du ser­vice public d’« évi­ter les conflits inter­per­son­nels et les risques de pré­ca­ri­sa­tion éco­no­mique grâce à des paie­ments régu­liers ». Et par la même occa­sion, d’avancer vers plus d’égalité. Les mères solo s’en sortent en effet géné­ra­le­ment moins bien finan­ciè­re­ment que leurs homo­logues mas­cu­lins : selon les chiffres de l’INSEE de 2018, 22 % des enfants vivant avec leur père sont pauvres, ce qui s’approche de la moyenne géné­rale, contre 45 % pour les enfants en famille mono­pa­ren­tale avec leur mère.

Partager
Articles liés

Inverted wid­get

Turn on the "Inverted back­ground" option for any wid­get, to get an alter­na­tive sty­ling like this.

Accent wid­get

Turn on the "Accent back­ground" option for any wid­get, to get an alter­na­tive sty­ling like this.