Avec 37,3% de femmes à l’Assemblée nationale, le nombre de femmes élues députées au second tour des législatives ce dimanche 19 juin est en baisse par rapport à 2017, même s’il reste meilleur qu’au chiffre de 2012.
Coup dur : moins de femmes siégeront à l’Assemblée nationale qu’en 2017. Elles ne seront plus que 215 dans l'hémicycle, sur 577 député·es. Après le deuxième tour des élections législatives dimanche 19 juin, 37,26% de femmes ont été élues députées, selon un décompte de l’AFP. Un chiffre en recul par rapport à 2017, où l’on comptait 224 députées.
Il s’agit de la première baisse de la parité dans l’hémicycle depuis 1981. En 2017, l’Assemblée n’avait jamais été aussi féminisée, passant de 27% de femmes en 2012, à 39% d’élues. Plus du triple qu’en 2002 (12%). La France avait alors atteint la 33ème place en termes de parité sur 185 pays, selon un classement de l’Union interparlementaire. Une place qui pourrait donc désormais s’enfoncer dans la liste avec les deux points de pourcentage perdus.
Des disparités entre chaque parti
Le plus mauvais élève en termes de parité reste, comme en 2017, le parti Les Républicains, avec seulement 18 femmes sur 61 élu·es (29,5%). Le deuxième groupe le plus masculin est celui du Rassemblement National, avec 37,1% de femmes, c'est-à-dire 33 sur 89 élu·es.
L’alliance de gauche, la Nupes, est la plus paritaire avec 58 femmes investies sur 131 élu·es, soit 43,6% de députées. Le groupe Ensemble, comprenant la majorité présidentielle En Marche, compte quant à lui 40,4% de femmes.
Face à ce résultat désolant, la loi sur la parité en politique, qui prévoit des sanctions financières dans le financement public – dont le montant a été doublé en 2014 – pour les partis présentant aux élections une proportion de femmes inférieure à 50%, pourra être appliquée. Ainsi, Les Républicains n'ont présenté que 36% de candidates au premier tour des législatives le 12 juin. Ensemble a lui présenté 48% de femmes et le Rassemblement national 49%. Seule la Nupes était dans les clous, avec 51% de candidates.
Pour n'avoir pas présenté 50% de candidates à la précédente législature, le groupe LR avait déjà été lourdement pénalisé avec un malus imposé de 1,78 millions d’euros à payer en 2021, selon l’AFP. Cette loi paritaire a peut-être été incitative pour présenter un certain nombre de candidates à cette nouvelle élection, mais vraisemblablement pas suffisante.