Un clip « choc » lance l'alerte sur les enfants victimes d'inceste mais les associations dénoncent toujours le manque de moyens.
Dans un communiqué, le gouvernement a annoncé, à partir du 15 septembre, le lancement d'une campagne relayée au cinéma, à la télévision et sur les réseaux sociaux pour alerter sur les violences sexuelles à l'encontre des enfants – soit au moins 160 000 victimes par an. Il s’agit, par ce biais de « faire la lumière sur l'ampleur de ces violences mais aussi d'apporter des solutions concrètes ». La campagne rappelle qu'il existe un numéro gratuit, le 119, dédié à la prévention et à la protection des enfants en danger ou en risque de l'être. « C’est la première fois qu’un gouvernement utilise le mot ‘inceste’ dans une campagne, » a indiqué Charlotte Caubel, la Secrétaire d’État chargée de l’Enfance, à l’AFP.
Les associations de défense des droits de l'enfant réclament depuis des années davantage de moyens et de mesures. L’actrice et militante Andréa Bescond pointait du doigt les insuffisances de la justice et du gouvernement dans Causetteen mai dernier. Début septembre, plusieurs personnalités s’inquiétaient d’une possible disparition de la Civiise (Commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants), lancée en 2021 suite à la parution de La Familia grande de Camille Kouchner. C'est elle qui avait préconisé le lancement d'une grande campagne nationale. C'est désormais chose faite. Les autres mesures recommandées n'ont pour l'instant pas été mises en place : il s'agit du repérage systématique des victimes, de la création d’une cellule de soutien pour les professionnel.les en contact avec les enfants, du remboursement des soins spécialisés en psychotrauma et de moyens renforcés pour la lutte contre la cyber-pédocriminalité.