Mise à jour du 21/09/23 : La Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise) publie ce jeudi 21 septembre une analyse des 27 000 témoignages reçus en deux ans. Cette dernière révèle que seules 8 % des victimes, qui ont témoigné auprès de la Ciivise ont été crues, écoutées et protégées.
Dans une tribune publiée dans Le Monde, ce jeudi, un collectif d’une soixantaine de personnalités, parmi lesquelles Emmanuelle Béart, Vanessa Springora et Anna Mouglalis, exhorte Emmanuel Macron à maintenir la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise), qui doit rendre prochainement ses conclusions finales. Son coprésident, Édouard Durand partage auprès de Causette ses craintes de voir cet espace essentiel fermer ses portes… et ses oreilles.
Alors que la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise) s’apprête à rendre, le 20 novembre prochain, ses conclusions finales, une question se pose. Que deviendra ensuite cet espace de parole qui a permis de révéler, depuis sa création, l’ampleur de l’inceste et des violences sexuelles faites aux enfants en France ?
Mise sur orbite par le gouvernement en janvier 2021 à la suite de la déflagration que fut la publication du livre La Familia grande, de Camille Kouchner, et du déferlement de témoignages sous le hashtag #MeTooInceste qui a suivi, la Commission indépendante a recueilli depuis 27 000 témoignages, mais a aussi formulé des dizaines de propositions en vue de l’élaboration de politiques publiques de prévention et de lutte contre les violences sexuelles faites aux enfants. Elle a également permis d’offrir des moments de catharsis collective à travers des réunions publiques organisées chaque mois dans de grandes villes françaises.
En avril dernier, nous avions justement assisté à la première réunion organisée en banlieue parisienne, à Bobigny. L’occasion de se rendre compte de l’importance et de la[…]