Lundi 16 janvier, la proposition de loi visant à interdire l’utilisation des colliers de dressage pour chiens et chats à été adoptée à l’Assemblée nationale.
Colliers à pointes, colliers étrangleurs, colliers électriques, ces dispositifs vont bientôt être interdits en France. Lundi 16 janvier, les député·es ont voté à la quasi-unanimité la proposition de loi portée par la députée Renaissance Corinne Vignon, présidente du groupe d’étude « condition et bien-être des animaux » à l’Assemblée. Le texte prévoit d’interdire les colliers de dressage pour les chiens et les chats. Sauf exception pour les chiens militaires selon Le Monde.
Cette proposition « modeste mais attendue, qui répond à une demande forte des concitoyens », selon Corinne Vignon, a été adoptée à 116 voix contre 5. La mesure prévoit une amende de 750 euros en cas de récidive. Le 10 janvier dernier, le texte avait déjà été approuvé en commission des affaires économiques par l’ensemble des groupes politiques.
« Des conséquences délétères »
Cette proposition de loi arrive après la publication d'une étude menée en France en 2018 montrant qu’un chien sur cinq portait un collier de dressage de ce type. Le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau a reconnu « une avancée en faveur de la lutte contre la maltraitance animale », au moment où les « attentes sociétales sont de plus en plus fortes » en la matière, d'après le média en ligne 20minutes.
Selon l’Association française des vétérinaires pour animaux de compagnie (Afvac), « l’utilisation de colliers de dressage a des conséquences délétères sur la santé physique et psychique de l’animal ». Dans 10 % des cas, ces colliers seraient à l’origine de lésions physiques susceptibles de provoquer des états phobiques, anxieux ou dépressifs chez l’animal, et aggraver certains troubles de comportement, indique Le Monde.
De son côté, la Fondation Brigitte Bardot se réjouit que cette loi puisse « mettre un terme à la maltraitance banalisée par l’éducation violente des animaux, dont les séquelles physiques et les conséquences traumatiques augmentent le risque de dangerosité et mènent à de nombreux cas d’abandons et d’euthanasies ». Le texte de loi doit être désormais transmis au Sénat, s'il est accepté, la France rejoindra la liste des pays ayant légiféré en la matière, dont l’Allemagne, le Danemark, l’Autriche, le Royaume-Uni, la Suède ou l’Australie.