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(©Sean Pollock)

Dans un nou­veau rap­port, Oxfam dénonce le grave écart de salaires entre les patron·nes des 100 plus grandes entre­prises fran­çaises et leurs salarié·es

L'ONG Oxfam France dénonce, dans un nou­veau rap­port, les impor­tants écarts de salaires entre les patron·nes des 100 plus grandes entre­prises fran­çaises et leurs salarié·es. Entre 2011 et 2021, l’écart de rému­né­ra­tion entre le salaire moyen et le salaire des dirigeant·es est pas­sé de 64 à 97.

Des pro­fits records, mais un par­tage des richesses pro­duites au sein des entre­prises « lar­ge­ment inégal ». C'est le constat qui a pous­sé l'ONG Oxfam France à se pen­cher sur les 100 plus grandes entre­prises fran­çaises cotées en bourse, et à la part de richesse qu'elles allouent à leurs salarié·es, dans un nou­veau rap­port dif­fu­sé depuis ce jeu­di sur leur site inter­net.

Les conclu­sions sont acca­blantes : entre 2011 et 2021, l’écart de rému­né­ra­tion entre le salaire moyen et le salaire des dirigeant·es est pas­sé de 64 à 97. En dix ans, les PDG de ces entre­prises ont aug­men­té leur rému­né­ra­tion de 66% alors que celle des salari·és n’a aug­men­té que de 21% et le SMIC de 14%. Oxfam France prend l'exemple de l’entreprise Teleperformance, lea­der mon­dial des call cen­ter, dont le patron Daniel Julien gagnait, en 2021, 1484 fois plus que le ou la salarié·e moyen·ne de son entreprise.

Selon les cal­culs d’Oxfam France, chaque salarié·e du CAC 40 aurait pu tou­cher un chèque de 10.000 euros en moyenne en 2022, si les richesses créées avaient conti­nué à être redis­tri­buées de la même façon qu’il y a 12 ans.

Les inéga­li­tés femmes-​hommes persistent

Dans son rap­port, Oxfam France sou­ligne éga­le­ment que les inéga­li­tés femmes-​hommes per­sistent. Car moins de 11% des 100 plus grandes entre­prises sont diri­gées par des femmes et ces der­nières gagnent en moyenne 36% de moins que les hommes. 

Les écarts de salaires entre les PDG et les salarié·es s'expliquent, selon l'ONG, par le fait que les dirigeant·es ne sont plus dans une logique de prendre des déci­sions sur le temps long, béné­fi­ciant sur le long terme aux entre­prises, mais pri­vi­lé­gient les inté­rêts des action­naires à court terme. Le temps long est « pour­tant néces­saire à la réduc­tion des inéga­li­tés et à l’investissement dans la trans­for­ma­tion éco­lo­gique ».

Oxfam France appelle, pour un meilleur par­tage de la valeur au sein des grandes entre­prises, à impo­ser un écart de rému­né­ra­tion seule­ment com­pris de 1 à 20 entre le salaire des dirigeant·es et le salaire moyen de l'entreprise. Mais aus­si à accé­lé­rer les efforts pour réduire les écarts sala­riaux entre les femmes et les hommes. Ou encore à ren­for­cer la repré­sen­ta­tion des salarié·es au sein des Conseils d'Administration, de Surveillance ou du Directoire. 

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