julian hochgesang sA5wcAu4CBA unsplash
© Julian Hochgesang / Unsplash

Congé de nais­sance : le gou­ver­ne­ment peau­fine le dis­po­si­tif avec les par­te­naires sociaux

La ministre des Familles, Sarah El Haïry, réunit aujourd’hui employeurs·euses, syn­di­cats, élu·es et asso­cia­tions fami­liales pour peau­fi­ner le nou­veau “congé de nais­sance” et notam­ment son arti­cu­la­tion avec l’actuel congé parental.

La concer­ta­tion avec les par­te­naires sociaux sur le futur "congé de nais­sance" a débu­té ce mer­cre­di 15 mai à 8h30. Autour de la table, sont réunies les orga­ni­sa­tions syn­di­cales et patro­nales, l'Union natio­nale des asso­cia­tions fami­liales (Unaf) et les asso­cia­tions d'élu·es, indique-​t-​on dans l'entourage de la ministre. 

Elle por­te­ra sur quatre thé­ma­tiques, dont une éven­tuelle arti­cu­la­tion avec l’actuel congé paren­tal (qui peut aujourd’hui s’étendre jusqu’aux 3 ans de l’enfant) et la pos­si­bi­li­té de prendre ce congé de nais­sance à temps par­tiel, indique-​t-​on au minis­tère. Parmi les quatre sujets du jour figure éga­le­ment l’accès à ce congé pour des popu­la­tions spé­ci­fiques (agriculteurs·rices, indépendant·es, parents adop­tants…). Sera enfin évo­quée “la mobi­li­sa­tion des employeurs” pour com­plé­ter l’indemnité, comme c’est déjà le cas pour les congés de pater­ni­té ou maternité.

Emmanuel Macron avait annon­cé en jan­vier la créa­tion d'un "congé de nais­sance", après la baisse his­to­rique de 6,6% de la nata­li­té enre­gis­trée en 2023, au plus bas depuis 1946. Dans un entre­tien au maga­zine Elle la semaine der­nière, le chef de l'État en a pré­ci­sé les contours : le père et la mère pour­ront s'arrêter trois mois cha­cun, durant la pre­mière année de l’enfant. Il leur sera ver­sé 50% de leur salaire par la Sécurité Sociale, avec un pla­fond maxi­mum de 1 900 euros. Le gou­ver­ne­ment vise son entrée en vigueur dans la deuxième moi­tié de 2025.

“Avec ce congé, les deux parents pour­ront s’arrêter pen­dant trois mois cha­cun : c’est un moment cru­cial parce que c’est là que se nouent des liens pour la vie avec l’enfant”, a décla­ré Sarah El Haïry à l’AFP. “Aujourd’hui, beau­coup de Français renoncent à avoir des enfants parce qu’ils s’inquiètent pour la dis­po­ni­bi­li­té d’un mode d’accueil pour leur enfant, pour leur car­rière, pour l’augmentation de leurs charges…”, indique-​t-​elle. “Il n’est pas admis­sible qu’en 2024, les femmes doivent encore choi­sir entre car­rière et vie de famille.

“Cette mesure est un inves­tis­se­ment pour le pays, pour la nata­li­té et pour le plein-​emploi”, défend la ministre, alors que cette mesure sus­cite beau­coup d’interrogations, voire d’inquiétudes, notam­ment du côté des syn­di­cats et d’associations fémi­nistes. Quelque 220 000 familles avaient recours, en 2022, au congé paren­tal indem­ni­sé à hau­teur de 448 euros par mois. Un nombre qui a chu­té de moi­tié depuis sa réforme, en 2014, qui en a réduit l’indemnisation et la durée, de trois à deux ans.

Partager
Articles liés

Inverted wid­get

Turn on the "Inverted back­ground" option for any wid­get, to get an alter­na­tive sty­ling like this.

Accent wid­get

Turn on the "Accent back­ground" option for any wid­get, to get an alter­na­tive sty­ling like this.