Depuis samedi, les réactions face à la situation au Proche-Orient révèlent une profonde fracture au sein des sphères féministes françaises.
D’un côté, les unes condamnent sans réserve l’attaque menée depuis samedi par le mouvement islamiste Hamas, qui a fait au moins 800 mort·es, 2 400 blessé·es et 100 prisonnier·ères côté israélien. De l’autre, certaines dénoncent la politique coloniale de l’État hébreu, dont la riposte a causé, depuis dimanche, au moins 560 mort·es et près de 2 000 blessé·es côté palestinien. Sur les réseaux sociaux, la situation dramatique au Proche-Orient révèle une profonde fracture au sein des sphères féministes françaises.
Présidente des Ateliers du féminisme populaire, la réalisatrice Bouchera Azzouz a dénoncé sur X (ex-Twitter), dimanche 8 octobre, l’attaque du Hamas envers des civil·es israélien·nes.
La veille, sur Twitter, la députée Sandrine Rousseau (EELV) a, elle aussi, condamné une “attaque intolérable”. Puis, à peine deux heures plus tard, elle appelait à la “désescalade” de la violence entre Israël et la Palestine.
Une position qui fait écho à celle de la députée (LFI) Clémentine Autain, qui, le 7 octobre, disait condamner “les violences contre les populations civiles”, tout en appelant à “la paix et [au] droit des peuples à disposer d’eux-mêmes”.
Figure du féminisme décolonial, l’universitaire et autrice féministe Françoise Vergès s’est, pour sa part, fendu d’un “Palestine vaincra !”, posté au milieu d’un flot de (re)tweets dénonçant la politique de l’État israélien ou rappelant[…]