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Benjamin Dessange sera jugé pour har­cè­le­ment sexuel aggra­vé envers une ex-​salariée de la chaîne de salons de coiffure

Début avril, un juge d'instruction a ordon­né un pro­cès en s'appuyant notam­ment sur une cin­quan­taine de SMS envoyés par Benjamin Dessange, fils cadet du coif­feur mon­dia­le­ment connu Jacques Dessange, par­fois à carac­tère sexuel à la plai­gnante, sous son auto­ri­té hié­rar­chique dans le groupe de salons de coiffure.

Benjamin Dessange, fils cadet du coif­feur mon­dia­le­ment connu Jacques Dessange, décé­dé en 2020, sera jugé à Paris pour har­cè­le­ment sexuel aggra­vé entre 2012 et 2013 à l'égard d'une ancienne cadre du groupe qui a por­té plainte, de source proche du dos­sier. "On conteste les faits. Cela fait quinze ans que cette per­sonne pour­suit Benjamin Dessange de sa haine", a com­men­té son avo­cat, Me Richard Koplewicz.

L'affaire com­mence quand une ancienne employée du groupe Dessange, Annabel Talon, porte plainte contre l'héritier du coif­feur des stars, en 2014, puis en 2015. "Cela fait neuf ans que je suis cette pro­cé­dure, on a frô­lé un non-​lieu, on a rou­vert le dos­sier et il a été mis en exa­men en 2022", a rap­pe­lé Annabel Talon. "Je suis très, très abî­mée, et phy­si­que­ment et émo­tion­nel­le­ment. Ma san­té en a pris en gros coup".

Annabel Talon, aujourd'hui âgée de 47 ans, avait débu­té à 14 ans dans le groupe comme coif­feuse puis en avait gra­vi les éche­lons pour deve­nir direc­trice com­mer­ciale char­gée des fran­chises en 2011. Dans sa plainte, elle accu­sait Benjamin Dessange, 56 ans aujourd'hui, d'appels télé­pho­niques mal­veillants, vio­lences volon­taires et har­cè­le­ment sexuel, racon­tant qu'à par­tir de 2011, celui qui était deve­nu pré­sident de Dessange International avait adop­té "une atti­tude dépla­cée" à son égard. Et ce pen­dant deux ans, jusqu'à ce qu'elle quitte le groupe dans le cadre d'une rup­ture conventionnelle.

Abus d'autorité

Le 8 avril, un juge d'instruction a ordon­né un pro­cès devant le tri­bu­nal cor­rec­tion­nel, en s'appuyant notam­ment sur une cin­quan­taine de SMS que lui avait envoyés Benjamin Dessange, par­fois à carac­tère sexuel, et de témoi­gnages de l'entourage per­son­nel et pro­fes­sion­nel fai­sant état d'un com­por­te­ment inadap­té envers elle. Le juge a rete­nu la cir­cons­tance aggra­vante de l'abus d'autorité, en rai­son du rap­port hié­rar­chique et du droit de regard qu'avait son patron sur le tra­vail de la plaignante.

Convoqué en 2018, Benjamin Dessange avait nié les faits et affir­mé qu'il entre­te­nait une rela­tion sexuelle consen­tie avec la plai­gnante, ce que cette der­nière conteste. "Elle avait beau­coup de contacts avec mon père et mon père a créé une ven­det­ta", avait décla­ré lors de son inter­ro­ga­toire en 2022 Benjamin Dessange, qui entre­te­nait depuis 2008 des rela­tions notoi­re­ment dif­fi­ciles avec son père. Une thèse du com­plot non étayée, selon les conclu­sions du magis­trat instructeur.

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