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Couverture du magazine L'Humanité du mercredi 12 avril. ©Capture d'écran Twitter

La péti­tion en sou­tien à la Ligue des droits de l’homme atteint 10.000 signa­tures en moins de deux jours

Le quo­ti­dien L’Humanité a lan­cé mar­di 11 avril une péti­tion sur son site en sou­tien à la Ligue des droits de l’homme (LDH), une semaine après les pro­pos tenus par Gérald Darmanin sur le finan­ce­ment de l’association.

10.000 signa­tures en même pas 48 heures. La péti­tion lan­cée par le jour­nal L’Humanité avec le sou­tien de 1000 per­son­na­li­tés a récol­té 9000 signa­tures de plus depuis son lan­ce­ment mar­di 11 avril à 19 heures. Disponible en ligne sur le site du quo­ti­dien com­mu­niste et inti­tu­lée « On ne touche pas à la Ligue des droits de l’homme ! », la péti­tion a été lan­cée en réac­tion aux pro­pos tenus par Gérald Darmanin, le 5 avril der­nier, sur la Ligue des droits de l’homme (LDH).

Alors qu’il était audi­tion­né par la Commission des lois du Sénat pour évo­quer l’usage de la force par les policier·ières et les gen­darmes lors du ras­sem­ble­ment à Sainte-​Soline (Deux-​Sèvres) le 25 mars der­nier, le ministre de l’Intérieur a lais­sé entendre que les sub­ven­tions accor­dées par l’État à la l’association fon­dée en 1898 – qui s'est mon­tré très cri­tique der­niè­re­ment vis-​à-​vis de l’attitude des forces de l’ordre -, pour­raient être redis­cu­tées. « Je ne connais pas la sub­ven­tion don­née par l’État à la Ligue des droits de l’homme mais ça mérite d’être regar­dé dans le cadre des actions qui ont pu être menées », a affir­mé Gérald Darmanin devant les sénateur·trices.

Pour L’Humanité, « cette inti­mi­da­tion à peine voi­lée est d’une gra­vi­té extrême concer­nant une asso­cia­tion cen­te­naire, recon­nue pour son action exem­plaire dans la pro­tec­tion des liber­tés et le res­pect de l’Etat de droit », peut-​on lire dans le texte de la péti­tion. « Les sub­ven­tions sont indis­pen­sables pour garan­tir l'indépendance des asso­cia­tions et les pré­ser­ver de l'arbitraire d'un pou­voir. Les remettre en cause pour des arrière-​pensées poli­tiques est une manière de faire taire les contre-​pouvoirs et d'éteindre le débat public », pour­suit le quo­ti­dien ajou­tant que la LDH « mène un tra­vail d'observation des pra­tiques poli­cières avec le sou­ci d'œuvrer à la déses­ca­lade des vio­lences, afin de garan­tir l'ordre répu­bli­cain et le droit de mani­fes­ter. C'est cette défense exi­geante de notre démo­cra­tie qui est visée par le sous-​entendu inac­cep­table de Gérald Darmanin ».

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Politiques, écri­vaines, ONG…

Parmi les signa­taires de la péti­tion, figurent Sophie Binet, la nou­velle secré­taire géné­rale de la CGT, la direc­trice d’Oxfam, Cécile Duflot, la maire de Paris, Anne Hidalgo, Boris Vallaud, pré­sident du groupe socia­liste à l’Assemblée ain­si que la pré­si­dente du groupe des député·es La France insou­mise (LFI) à l’Assemblée, Mathilde Panot ou encore la dépu­tée Renaissance Barbara Pompili. On retrouve aus­si des per­son­na­li­tés du monde de la culture comme les écri­vaines Leïla Slimani et Virginie Despentes ou encore l’actrice Ariane Ascaride.

Après les pro­pos de Gérald Darmanin, c’était au tour d’Élisabeth Borne d’émettre des cri­tiques à l’encontre de la Ligue des droits de l’homme. La pre­mière ministre a décla­ré mer­cre­di 12 avril qu’elle ne com­pre­nait plus cer­taines posi­tions de l’association. « J’ai beau­coup de res­pect pour ce que la LDH a incar­né, mais je ne com­prends plus cer­taines de ses prises de posi­tion », a affir­mé Élisabeth Borne devant le Sénat. « Cette incom­pré­hen­sion (…) s’est fait jour dans ses ambi­guï­tés face à l’islamisme radi­cal. Et elle s’est confor­tée depuis quelques mois », a‑t-​elle ajouté.

En réac­tion aux pro­pos d’Élisabeth Borne, la Ligue des droits de l'homme s’est défen­due sur Twitter : « En s'en pre­nant à elle et ins­til­lant le doute, le gou­ver­ne­ment n'innove guère et joue un jeu dan­ge­reux pour la démocratie. »

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