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Amber Heard ©Greg2600

Vacarme autour du pro­cès Heard/​Depp : et toutes celles qu’on n’entend pas

ÉDITO. Bientôt une semaine que le pro­cès pour dif­fa­ma­tion inten­té par l’acteur amé­ri­cain Johnny Depp à son ex-​épouse Amber Heard a com­men­cé devant le tri­bu­nal de Fairfax, aux États-​Unis. En 2018, celle-​ci se pré­sen­tait comme une ancienne vic­time de vio­lences conju­gales dans une tri­bune du Washington Post, qui, sans citer direc­te­ment le nom du célèbre Pirate (des Caraïbes), ne lais­sait pas vrai­ment pla­ner l’ombre sur l’identité du cou­pable, le couple de comédien·nes très média­tiques ayant tumul­tueu­se­ment divor­cé deux ans plus tôt.

Une affaire à l’américaine qui char­rie avec elle son lot de pathos et d’anecdotes sca­breuses, dont se gar­ga­risent les médias et les réseaux sociaux depuis. Alors que l’issue du pro­cès ne sera connue que dans plu­sieurs semaines, les justicier·ères de Twitter s’en donnent déjà à cœur joie en 280 carac­tères : « Merci pouf­fiasse d’avoir gâché nos vies [eu égard à l’annonce de Depp sur la fin de sa pré­sence dans la saga Disney Pirates des Caraïbes, ndlr] », « J’espère qu’Amber Heard ne trou­ve­ra jamais la paix », « C’est une infâme sor­cière qui a rui­né la vie d’un homme affai­bli et bien trop gen­til. On la déteste ». 

Et, imman­qua­ble­ment, le retour de cette fameuse ren­gaine : « Le pro­cès de l’affaire #JohnnyDepp #AmberHeard montre com­ment une femme peut détruire un homme avec de simples mots alors qu’un homme doit pré­sen­ter des mil­liers de preuves pour prou­ver qu’il n’est pas l’auteur mais la vic­time. » 

Soyons claires : si les faits dénon­cés par Johnny Depp ces der­niers jours – abus en tous genres en plus de l’aspect dif­fa­ma­toire – sont avé­rés, cela est grave et doit être condam­né. Mais, pro­fi­ter de cette his­toire, aus­si sor­dide soit-​elle, pour géné­ra­li­ser sur le soi-​disant pen­chant des femmes à se vic­ti­mi­ser reste une mal­hon­nê­te­té intel­lec­tuelle. Selon les chiffres de 2020 du minis­tère de l’Intérieur, seule­ment 3 % des vic­times de vio­lences conju­gales, les­quelles sont des femmes dans 87 % des cas, portent plainte.

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