ÉDITO
Dans la nuit du 23 au 24 février, une guerre a été lancée sur le continent européen. En attaquant l'Ukraine pour renverser le pouvoir pro-Occident, le président russe Vladimir Poutine cherche à déstabiliser nos démocraties et imposer son autoritarisme à des peuples qui pensaient pouvoir vivre dans un monde ouvert et libre.
La progression de l'armée russe est ultra rapide. A l'heure où nous écrivons ces lignes, la capitale du pays (qu'on a l'habitude d'appeler Kiev, son nom russe, mais qui se dit Kyiv en ukrainien) est déjà le terrain de combats entre Russes et Ukrainiens. Militaires et civil·es meurent, certain·nes parviennent à fuir dans des zones encore épargnées ou à passer les frontières pour se mettre en sécurité.
Dans les jours qui viennent, le devoir de l'Europe de l'Ouest sera d'accueillir des réfugié·es, pour ne pas laisser leur charge aux seuls pays limitrophes, bien moins riches que les nôtres. « La France prendra sa part », a d'ailleurs assuré Emmanuel Macron. Prendre notre part, au-delà de sauver des vies innocentes, est en fait la seule solution possible face à la terreur semée par Poutine : c'est exercer concrètement les valeurs européennes d'humanisme et de fraternité contre lesquelles la Russie fait la guerre aujourd'hui. Nous n'avons pas le choix. Au-delà des sanctions économiques et du soutien logistique, alors que l'Occident choisit de ne pas prendre les armes aux côtés de l'Ukraine pour éviter un embrasement du conflit, accueillir ces populations, c'est trouver un moyen, à minima, d'une riposte à l'horreur.