Chris Eason Oscar Pistorius 2012
© Chris Eason / Wikimedia Commons

Oscar Pistorius remis en liber­té condi­tion­nelle onze ans après le meurtre de sa compagne

En Afrique du Sud, l’ancien cham­pion para­lym­pique est sor­ti de pri­son ce ven­dre­di 5 jan­vier après avoir pur­gé la moi­tié de sa peine.

Onze ans après le meurtre par balles de Reeva Steenkamp, Oscar Pistorius a été remis en liber­té condi­tion­nelle aujourd’hui. Cette déci­sion a été ren­due en novembre 2023 lors d’une com­mis­sion dans la pri­son où l’athlète était déte­nu, près de la capi­tale sud-africaine.

L’administration péni­ten­tiaire a décla­ré, ven­dre­di 5 jan­vier au matin, la liber­té condi­tion­nelle effec­tive de l’ancien cham­pion para­lym­pique : “Il a été admis dans le sys­tème cor­rec­tion­nel com­mu­nau­taire et est main­te­nant chez lui.”

En février 2013, Oscar Pistorius tire avec une arme sur Reeva Steenkamp, sa com­pagne âgée de 29 ans. L’ex-champion para­lym­pique avait d’abord été condam­né à cinq ans de pri­son pour homi­cide invo­lon­taire à l’issue de son pro­cès en 2014, affir­mant avoir cru à la pré­sence d’un cam­brio­leur. Le par­quet a fait appel en 2017 pour revoir la qua­li­fi­ca­tion du meurtre. Le Sud-​Africain avait alors été condam­né à plus de treize ans de réclu­sion criminelle.

"Nous sommes condam­nés à vie"

June Steenkamp, la mère de la vic­time, s’est expri­mée dans un com­mu­ni­qué au sujet de la sor­tie de pri­son d’Oscar Pistorius : “Nous qui sommes encore là, nous sommes condam­nés à vie.” Elle consi­dère qu’“il n’y a jamais de jus­tice, dans la mesure où l’être cher ne revien­dra jamais”. Elle affirme ne pas croire “à la ver­sion des faits d’Oscar” et reste convain­cue qu’il “ne s’est pas réha­bi­li­té en déten­tion”.

La famille Steenkamp a ren­con­tré l'auteur du fémi­ni­cide de leur fille en 2023 dans le cadre de sa demande de liber­té condi­tion­nelle. Cette étape obli­ga­toire per­met de s'assurer, selon les auto­ri­tés, que les déte­nus "recon­naissent le mal cau­sé".

Lire aus­si I Programmation de Bertrand Cantat au Théâtre de La Colline : faut-​il conti­nuer d’exposer un homme condam­né pour féminicide ?

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