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Le drapeau ukrainien (Pixabay/geralt)

L'Ukraine rati­fie la Convention d'Istanbul contre les vio­lences faites aux femmes

Lundi, le par­le­ment ukrai­nien a rati­fié la Convention d'Istanbul sur la pré­ven­tion et la lutte contre la vio­lence à l’égard des femmes et la vio­lence domes­tique. Un geste salué par la com­mu­nau­té inter­na­tio­nale, à l'heure où, en temps de conflit avec la Russie, les filles et les femmes ukrai­niennes sont les plus vulnérables.

Les droits des femmes avancent en Ukraine. En pleine guerre avec le Russie, le par­le­ment ukrai­nien, la Rada, a rati­fié lun­di la Convention d'Istanbul sur la pré­ven­tion et la lutte contre la vio­lence à l’égard des femmes et la vio­lence domes­tique. Ce texte, qui éta­blit des normes mini­males à l’intention des États d’Europe en matière de pré­ven­tion, de pro­tec­tion et de pour­suites judi­ciaires, avait été signé le 7 novembre 2011 par le pays mais n'avait pas encore été ratifié.

À lire aus­si I Guerre en Ukraine : les ONG inquiètes des consé­quences du conflit sur les femmes et les filles

« Il a fal­lu 11 ans et 3 pré­si­dents pour que l'Ukraine rati­fie la Convention d'Istanbul. Le pré­sident Zelensky et tous les dépu­tés qui ont voté pour per­mettent de cou­per un nou­veau cor­don qui rat­ta­chait l'Ukraine à la Russie. C'était la meilleure chose à faire. Les Ukrainiens méritent d'être en sécu­ri­té », s'est féli­ci­té Sergiy Kyslytsya, ambas­sa­deur ukrai­nien à l'ONU, sur Twitter.

« L'Ukraine a rati­fié la Convention d'Istanbul. Il s'agit d'un évé­ne­ment his­to­rique qui va nous ame­ner encore plus vite au sein de l'Union euro­péenne. Je remer­cie mes col­lègues de conti­nuer à avoir confiance dans les valeurs euro­péennes, comme les droits de l'homme qui sont d'une impor­tance capi­tale », a ren­ché­ri Oleksandr Korniyenko, pre­mier vice-​président de la Rada. Les deux hommes voient donc dans cette rati­fi­ca­tion une étape de plus dans la volon­té de l'Ukraine d'intégrer l'Union euro­péenne. Selon Clément Beaune, ministre délé­gué char­gé de l'Europe, la requête du pays fait l'objet d'un « consen­sus total » au sein des membres de l'UE. Mais le pro­ces­sus est « long », a‑t-​il pré­ci­sé, ajou­tant que « l'Ukraine ne sera pas demain matin membre de l'Union euro­péenne» Son sta­tut de pays-​candidat doit être « confir­mé jeu­di ou ven­dre­di ».

« Les femmes et les filles sont par­ti­cu­liè­re­ment vul­né­rables en période de conflit »

Dans un com­mu­ni­qué du minis­tère de l'Europe et des Affaires étran­gères, la France « salue la rati­fi­ca­tion par la Rada ukrai­nienne de la conven­tion du Conseil de l’Europe […] alors que les femmes et les filles sont par­ti­cu­liè­re­ment vul­né­rables en période de conflit ».

Amnesty International sou­ligne éga­le­ment que « cette déci­sion arrive à point nom­mé, à l’heure où émergent des signa­le­ments et des allé­ga­tions selon les­quels des Ukrainiennes sont vic­times de vio­lences sexuelles dans les ter­ri­toires occu­pés par la Russie. » L'ONG appelle à « une mise en œuvre dans les meilleurs délais » afin de per­mettre aux auto­ri­tés ukrai­niennes de « lut­ter contre ces atro­ci­tés, mais aus­si de ras­su­rer les vic­times et leur don­ner la confiance requise pour deman­der jus­tice ».

La Convention d'Istanbul est entrée en vigueur dans 35 pays. La Turquie, où le texte était appli­qué depuis le 1er août 2014, a annon­cé l'année der­nière vou­loir se reti­rer du texte. Une sor­tie effec­tive depuis le 1er juillet 2021. 

À lire aus­si I Convention d’Istanbul : pour­quoi le départ de la Turquie est une très mau­vaise nouvelle

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