Après l’invasion de l’Ukraine, les bombardements, les massacres et viols à Boutcha puis Borodyanka ont placé l’agression russe à un autre niveau : celui de « crimes de guerre », a déclaré Emmanuel Macron début avril. D’après le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, et son homologue américain, Joe Biden, il s’agit même d’un « génocide ». Si les pays de l’Otan ont débloqué des aides financières importantes, reste un sentiment d’impuissance face à l’horreur des actes perpétrés. Dernier espoir qui subsiste pour rendre justice au peuple ukrainien : juger et punir les responsables des crimes, Vladimir Poutine au premier plan. Mais est-ce vraiment envisageable ?

Cécile Coudriou
Présidente d’Amnesty International France
« Des milliers de personnes travaillent à la collecte de preuves de crimes de guerre en Ukraine. Des civils, la procureure ukrainienne, des ONG, des enquêteurs de la Cour pénale internationale (CPI) et ceux du Conseil des droits de l’homme de l’ONU sont mobilisés pour documenter les[…]